Quelque part dans la cité...

Il était vrai qu'Imarine non plus n'avait pas sommeil, voilà maintenant des années qu'elle et Foa passait la majeur parti de leur temps ensemble et avoir passé une journée à s'inquiéter pour lui et à ne pas savoir où il était... elle était simplement heureuse de le retrouver maintenant et voulait en profiter. Ses paroles la firent sourire et elle l'embrassa à nouveau, ne pouvant se passer de ses lèvres.

J'y compte bien. Je te ferai vivre la plus merveilleuse et sensationnelle des nuits d'amour.

Ajoutant à cette promesse un sourire des plus évocateurs, elle continua de lui rendre ses baisers avec tout l'amour qu'elle possédait pour lui. Son sourire s'atténua un peu lorsqu'il lui confia qu'elles étaient plus importantes que sa propre vie. Imarine glissa sa main sur son visage, le forçant à la regarder.

Je sais que tu serais prêt à sacrifier ta vie pour nous, mais jamais je n'accepterai que tu meurs pour moi. Je t'aime et la vie sans toi serait trop horrible... Tout comme elle le serait sans Pandore.

Imarine ne pouvait plus s'imaginer vivre sans eux. L'idée de perdre un jour l'un ou l'autre était insoutenable et elle préférait d'ailleurs ne pas y penser. Sa déclaration sur le désir d'avoir un autre enfant surpris Imarine, qui ne put que rire en le voyait si gêné. Étouffant son rire en posant sa main sur sa bouche, elle plongea son regard dans le sien quand il consentit à la regarder de nouveau.

Rien ne me rendrait plus heureuse que d'agrandir notre famille.

Imarine se rappelait encore la période mouvementé qu'avait été la grossesse et l'accouchement de Pandore. Malgré tout cela, elle ne regrettait pour rien au monde la souffrance qu'elle avait enduré. Même si elle anticipait un peu une nouvelle grossesse, elle état prête à cela sans hésiter pour avoir un autre enfant de Foa.

J'étais heureux. Un homme comblé. J'avais une femme, et une petite fille. Je ne pouvais qu'avoir le sourire aux lèvres maintenant que je les avais retrouvé. Sentant la main d'Imarine sur mon visage, je me retournais vers elle et ouvrais les yeux. A ses paroles, je sentis un long et violent frisson me parcourir l'échine. Peut-être ne souhaitait-elle pas l'entendre, mais ma démone et Pandore était tout pour moi. J'étais prêt à sacrifier n'importe quoi pour elles, et même ma vie, le principal étant qu'elles soient saines et sauves. Détournant le regard, je l'entendis rire légèrement, sans doute était-elle surprise de me voir aussi gêné. Mais je ne pouvais faire autrement pour une telle demande. Plongeant mon regard dans le sien, je fis une petite moue qui s'effaça bien vite à sa réponse. Elle venait d'accepter l'idée d'avoir un second enfant avec moi. J'en étais plus que ravi. Attrapant l'une de ses mains et entrelaçant nos doigts, je lui offris un baiser des plus tendre et passionné.

C'est exactement la même chose pour moi...

L'embrassant à nouveau, je poussais un léger soupir contre ses lèvres. Aujourd'hui, j'avais appris qu'à n'importe quel moment, le passé pouvait vous rattraper. Aussi, lorsque l'on est dans le présent, il faut en profiter un maximum. Et l'idée d'avoir un second enfant s'était naturellement imposé dans mon esprit lorsque j'y avais réfléchis. Et puis...

Je pense qu'un petit frère ou une petite soeur pour Pandore devrait lui faire plaisir à elle aussi...

Il semblait si heureux qu'Imarine ne put qu'en être toucher. Cette homme avait un grand coeur et c'est pour cela qu'elle l'aimait autant. Imarine lui rendait ses baisers, rien n'avait meilleur goût que ses lèvres et même si le temps s'écoulait, jamais elle ne se laisserait de ses baisers, de sa tendresse et surtout d'être avec lui et leur fille merveilleuse. Imarine lui sourit, venant frôler son nez contre le sien.

Je l'espère... avec son énergie et son caractère, je ne doute pas que Pandore va adorer jouer les grandes soeurs. À son âge, je crois qu'elle est assez grande pour accepter un nouveau membre dans la famille sans en être jalouse.

Toujours assise sur le sol, près de Foa, elle vint glisser son visage dans son cou, y déposant des baisers délicats et laissant, parfois volontairement, son souffle frôlé sa peau. Sa main serrait celle de Foa, caressant doucement le dos de sa main à l'aide de son pouce. Fermant les yeux, elle ronronna doucement à nouveau, simplement l'idée d'avoir une famille la rendait heureuse. Elle avait le compagnon le plus merveilleux et une fille tout aussi fantastique.

Garçon ou fille, ça m'est égal. Tout ce que je veux, c'est une grande famille heureuse... et surtout loin de la cité.

Plus jamais ses enfants ne reviendraient dans la cité. Malgré le temps, les choses ne changeaient pas et les gens n'oubliaient pas. On recherchait encore Foa et la chasse aux démons étaient toujours ouvertes. Surement étaient-ils le couple le plus recherché, mais cela ne les empêcherait pas d'avoir une vie de famille heureuse.

Je souriais alors que son nez venait frôler le mien. A ses paroles, j'acquiesçais et souriais un peu plus largement. Il était vrai que notre fille était plutôt énergique, nous-mêmes il nous arrivait d'avoir du mal à la canaliser. Sans doute était-ce du à son côté démoniaque, mais qu'importait... Le principal était qu'elle semblait ne pas être blessé ni choqué de ce qui s'était déroulé dans la journée. Poussant un soupir, je fermais les yeux alors qu'Imarine enfouissait son visage dans mon cou. Un frisson me traversa l'échine tandis que son souffle se perdait sur ma peau. Je l'entendis alors ronronner et j'en lâchais un petit rire. Je secouais néanmoins la tête à ses derniers mots.

Nous les garderons loin de la citée le plus longtemps possible... Mais il est évident qu'ils finiront par vouloir découvrir eux-même ce qui se trouve par delà la forêt.

Attirant ma démone à moi, je l'embrassais tendrement avant de glisser mon visage dans son cou. Je déposais quelques baisers sur sa peau puis glissais mes lèvres jusqu'à son front que j'embrassais.

Mais en attendant, reposons nous. J'ai vraiment besoin de repos et tu devrais faire de même.

Je lui volais alors un dernier baiser.

Bonne nuit ma déesse...

La réflexion de Foa la fit frémir, car elle savait bien qu'elle était vrai. Elle-même était curieuse, même encore aujourd'hui. Il était évident que si on lui interdisait un endroit à tout prix, cela ne la rendrait que plus curieuse de la découvrir. Tout comme Foa, elle surprotégeait leur petite fille, mais elle ne pouvait tout simplement par supporter l'idée qu'il puisse lui arriver quelque chose. Il en sera ainsi pour leurs futurs enfants. Les baisers dans son cou la détendit un peu et elle lui sourit. Mieux valait ne plus y penser... pour l'instant.

Oui, tu as raison, il est temps de dormir.

Elle lui rendit volontiers son baiser, plongeant son regard dans le sien.

Bonne nuit mon amour.

Laissant son compagnon se reposé, elle déposa sa tête sur l'oreiller au sol. Il y avait bien longtemps qu'elle n'avait pas dormi sans être dans les bras de Foa, cette pensée la fit sourire. Alors qu'elle s'endormait, sa main frôla doucement celle de Foa, qui pendait à côté du canapé. La journée avait été longue et dure... L'heure était maintenant au repos.

J'avais les yeux clos et, depuis quelques minutes déjà j'étais réveillé, bien que le soleil n'était toujours pas levé. Je rouvrais doucement les paupières et soupirais. Je frottais délicatement le dos de Pandore qui dormait encore contre moi. Mes membres étaient engourdis du fait que je n'avais pas pu faire le moindre mouvement, aussi, je me redressais lentement et allongeais notre fille sur le sofa, protégé par la couverture. Je me levais et passais au dessus d'Imarine qui visiblement dormait encore également. Le blessure que j'avais à la cuisse ne semblait être plus qu'un mauvais souvenir, mais mieux valait y aller doucement. Je faisais donc attention à chacun de mes pas et me dirigeais vers la petite salle d'eau dans laquelle j'entrais. Je fis quelques pas jusqu'à une bassine d'eau froide et y observais longuement mon reflet avant de grimacer. Je plongeais finalement mes mains dans l'eau et me rafraîchissais le visage. Je me sentais mieux, beaucoup mieux même, mais je n'étais pas sûr de pouvoir repartir à l'attaque en cas de besoin. J'espérais donc, sincèrement, que personne ne nous trouves jusqu'à ce que nous rejoignions notre demeure. Ce qui était probablement impossible... La garde d'Elsweyr devait encore être à nos trousses, sans doute les soldats étaient-ils encore en pleine recherche... Sachant que j'étais blessé, qu'Imarine et Pandore avait pénétrées la ville, il était facile de comprendre qu'en ce moment nous nous cachions dans la citée et que même si nous arrivions à nous enfuir, nous ne pourrions aller très loin... Je soupirais. J'avais cru que peut être... Peut être, ils auraient oublié. Malheureusement non. Un sourire amer étira mes lèvres alors que j'étais toujours accroupis face au petit baquet.

Idiot... Un pareil massacre ça ne s'oublie pas aussi facilement...

Je me relevais lentement et difficilement, puis récupérais Shuuren dans le salon où j'ôtais mon haut ainsi que mes chaussures et cherchais la sortie qui menait à l'extérieur. Pas plus de deux minutes après, j'atteignis un petit jardin. Concentré, je commençais par quelques mouvements de base que je répétais jusqu'à ce que le soleil se lève. Et alors que la sueur perlait sur mon front, je me concentrais un peu plus encore et entrouvrais les lèvres pour laisser échapper un sifflement, une mélodie. La mélodie de la mort, comme j'aimais l'appeler... Au fur et à mesure que mes poumons se vidaient, mes mouvements étaient de plus en plus rapide et mes attaques, de plus en plus puissantes. C'était une technique redoutable que j'avais conçu mais que j'avais par ailleurs, très rarement utilisé. Elle pouvait se révéler dangereuse pour l'utilisateur. Il suffisait de tomber sur quelqu'un capable d'encaisser les coups et voilà... M'enfin, jusque là, personne n'avait pu entendre la mélodie jusqu'à la fin. Personne n'en était ressortis vivant pour en parler non plus...

Ce furent des petits bras qui l'enserrait qui réveillèrent Imarine. En ouvrant les yeux, elle découvrit sa fille blottit dans ses bras avec un grand sourire aux lèvres. Avec un petit grognement, elle posa néanmoins un baiser sur son front avec un petit sourire en coin. Évidemment, même loin de leur maison, Pandore ne changeait pas. Se redressant légèrement, Imarine gardait toujours sa fille dans ses bras, venant doucement frotter son dos comme elle l'aimait tant.

Où est papa?

Ne sais pas.

Cela me fit froncer les sourcils. Je me levai, prenant la main de Pandore dans la main puis nous firent le tour de la demeure. J'eus un instant de panique qui heureusement fut calmer par la vieille dame sortant de sa chambre.

Si vous cherchez votre compagnon, il est parti à l'extérieur.

Réalisant l'absence de Shuuren, elle comprit qu'il devait être parti s'entraîner. Poussant un soupir de soulagement, elle laissa Pandore préparé le déjeuner avec la vieille dame alors qu'elle sortait à son tour pour le retrouver. Évidemment, on ne pourrait les voir ici, mais elle ne pouvait s'empêcher d'être méfiante en tout temps. Silence, elle l'observa faire son entraînement. Il en avait besoin, elle le sentait et même si elle désapprouvait qu'il se force à l'effort ainsi après une telle blessure, elle le laissa tout de même terminé sa technique, sachant à quel point elle pouvait s'avérer dangeureuse. Ne sachant pas s'il l'avait vu ou non, elle fit ensuite sortir ses griffes et s'approcha de lui doucement. S'il voulait s'entraîner, elle allait le mettre à l'épreuve. Comme un félin, elle s'approcha discrètement, assez près pour pouvoir lui bondir sur le dos en poussant un petit rugissement.

Je venais de terminer ma technique, j'étais épuisé, mes poumons étaient en feu. A genoux sur le sol, je relâchais Shuuren et soupirais. Des lignes de forces étaient apparues ça et là, sur mon front, au niveau de mon cou et le long de mes bras. Je m'étais écroulé à peine une seconde après que la mélodie de la mort se soit arrêté. Je ne l'avais pas exécuté depuis longtemps déjà et je ressentais encore l'effet qu'avait sur moi la blessure qui se trouvait au niveau de ma cuisse. Je soufflais et relevais la tête vers le ciel. Au moment même où je m'apprêtais à le faire cependant, j'entendis un faible rugissement et bientôt je pu sentir des mains se refermer sur mes épaules, mains que j'attrapais aussitôt pour faire passer le corps de mon attaquant au dessus de moi, le laissant s'écrouler devant moi qui me relevais brusquement pour m'éloigner un peu, tout en empoignant la garde de Shuuren. J'étais concentré, j'avais les sourcils froncés et j'étais prêt à me défendre lorsque je vis le visage de mon agresseur. Écarquillant les yeux et me précipitant vers Imarine, je lui offrais un sourire gêné tout en me massant la nuque.

Ma déesse... Je suis sincèrement désolé de m'être montré aussi violent...

Je m'accroupissais à ses côtés et lui volais un baiser avant de me relever et de lui tendre la main. Trop concentré que j'étais, je n'avais pas fait attention à l'identité de la personne qui m'avait attaqué... Et puis, je ne m'étais pas attendu, mais alors pas du tout à ce que ma démone m'attaque.

Tu vas bien au moins? Je ne t'ai pas fait mal?

Je grimaçais et secouais la tête. Non mais quelle idée aussi!

C'était à un petit jeu dangeureux qu'elle avait décidé de jouer et elle le savait. La vitesse de réaction de Foa ne la surprit pas, mais elle poussa tout de même un petit cri en passant par dessus-là, retombant sur le sol sans pouvoir se réceptionner comme elle en avait l'habitude. Étendue de tout son long, elle pencha la tête pour pouvoir plonger son regard dans celui de Foa et éclata de rire. Le pauvre, à son regard, elle voyait bien sa gêne et cela ne la faisait que rire davantage.

Tu n'as pas perdu tes réflexes!

Docilement, elle lui rendit son baiser, voyant bien la peur qu'elle venait de lui faire et la culpabilité dans ses yeux. Alors qu'il lui tendait la main, elle l'agrippa et le tira vers le sol, étendant sa jambe pour le faire trébucher. S'assurant de la faire tomber sur le dos, elle s'empressa ensuite de passer par-dessus lui, emprisonnant ses poignets entre ses mains.

Je vais très bien, tu devrais savoir que je suis solide. Pardon de t'avoir fait peur, je voulais seulement t'aider à t'entraîner un peu.

Imarine poussait de petits feulements, comme un chaton qui mourrait d'envie de jouer. Son regard brillait de malice alors qu'elle se penchait vers lui, venant lui mordiller l'oreille.

Je n'ai pas pu résister à l'envie de jouer un peu...

L'arrivé d'un enfant les avait fait devenir un peu plus mature, mais cela n'avait pas toujours été ainsi. Leur rencontre à elle seule voulait dire beaucoup. Ils se menaçaient, se battant pour un simple morceau de viande. Elle se souvenait aussi de leur jeu du chat et de la souris quand elle se sentait d'humour taquine. Malgré le temps et les évènements, Imarine avait encore ce côté joueur en elle et elle n'avait pu résister à l'envie de recommencer un nouveau jeu.

J secouais la tête quand je sentis qu'Imarine me tirait vers elle. J'écarquillais les yeux alors qu'elle me fauchait les jambes et me faisait tomber au sol. A mon tour, étendu de tout mon long sur le sol, j'éclatais de rire et la regardais me grimper dessus. Je secouais la tête pour lui montrer que ce n'était pas grave, que je ne lui en voulais pas, quand j'entendis ses feulements. L'observant d'un regard malicieux, je la vis se pencher vers moi pour me mordiller l'oreille. Souriant, les yeux clos, je pliais subitement les jambes, mes genoux venant appuyer sur son dos alors qu'elle se relevait. Je me redressais tant bien que mal et happer ses lèvres d'un baiser que je voulais langoureux, voluptueux.

Et alors que la pression sur mes poignets s'atténuait, j'en profitais pour aussitôt me défaire de son emprise et attraper les siens. Je la retournais subitement, la plaquant sur le sol, et venais glisser mon visage dans son cou. Je respirais alors son odeur, profondément et longuement, avant de lui mordiller le lobe de l'oreille.

Même blessé, je ne perdrais pas à ce jeu là...

Déposant à plusieurs reprises de petits baisers sur sa peau, je profitais du fait que je la sentais un peu plus détendu pour lâcher ses poignets et faire glisser mes mains le long de ses formes jusqu'à ses hanches où je fis glisser mes doigts en dessous de ses vêtements pour venir chatouiller, effleurer son ventre.

Si tu continue à me laisser faire ainsi, ca pourrait très bien terminer par un autre jeu...

Je souriais alors que mon souffle caresser sa gorge offerte que je venais mordiller.

Entendre son rire fit du bien à Imarine qui fut rassurée de savoir qu’elle ne l’avait pas offusqué. Volontiers, elle lui rendit son baiser, sentant ses genoux venir s’appuyer sur son dos. Trop obnubilée par le baiser, elle ne maintint pas sa prise, ce qui permit à Foa de se défaire de son emprise, pour reprendre le dessus. Si son premier réflexe fut de riposter, elle n’en fit rien alors qu’elle sentait son visage dans son cou. Elle ricana doucement en sentant son souffle dans son cou, se tortillant de plaisir. Lorsqu’il lui mordit le lobe d’oreille, elle en grogna même.

Tu veux parier?

Essayant de se redresser, elle échoua en sentant les baisers sur sa peau. Elle ignora pendant un instant la pression sur ses poignets qui se relâchait, pour finalement les lâcher. Elle le laissa faire, frissonnant en sentant ses mains sur ses hanches qui remontaient lentement sur sa peau. Il y avait un moment qu’il n’avait pas eu un moment comme celui-là, même si les conditions actuelles étaient peu communes. Comme toujours, elle n’avait pas anticiper ses chatouilles et se crispa instantanément en poussant un petit cri avant d’échapper quelques rires.

Hum… C’est difficile, je ne sais pas ce que je désire le plus. J’aime bien le petit jeu qu’on vient de commencer, mais je ne supporte pas la défaite.

Poussant un petit grognement, elle lui offrit sa gorge, tentant le cou pour lui laisser libre accès. Tendrement, elle glissa ses mains sur son torse dénudé, puis le repoussa doucement pour le faire s’asseoir. Elle n’avait pas besoin de force, utilisant seulement des petits regards aguichants et des gestes suaves pour l’en convaincre. Lorsqu’il fit assis, elle vint s’asseoir sur lui, ses genoux posés de chaque côté de ses jambes étendues. Ses mains remontèrent sur son torse, pour finalement venir passer autour de son cou. Maline comme elle l’était, elle collait doucement son bassin contre lui, lui jetant des regards brulants en se mordant légèrement la lèvre inférieure.

Nous ne sommes pas raisonnables… après tout, Pandore pourrait arriver à tout moment.

Elle disait cela, mais son corps exprimait autrement, allant poser un baiser ardent sur ses lèvres, ses ongles venant doucement caresser sa nuque.

Un sourire naquit sur mes lèvres alors qu'elle se mettait à rire sous mes chatouilles. A ses mots puis à son grognements, je souriais un peu plus encore, puis, alors que ses mains se mettait à doucement glisser sur mon torse, je sentis un léger frisson me parcourir le dos. Je la sentis me repousser lentement, hésitant d'abord, je résistais un peu puis, en croisant son regard aguicheur et en observant chacun de ses gestes, je compris ce qu'elle désirait faire. Je me laissais donc faire, et tandis qu'elle venait elle-même s'asseoir sur mes genoux, je fis un sourire en coin. Glissant mes mains dans son dos, je fis passer mes doigts lentement sous son haut, caressant affectueusement le bas de son dos, puis les fis remonter un peu alors qu'Imarine collait son bassin contre le mien. A ses mots, je m'apprêtais à lui répondre lorsque ses lèvres vinrent happer les miennes. Échangeant un baiser ardent avec ma démone, je poussais un soupir contre ses lèvres. Avant de prendre la parole, je lui volais un autre baiser, tout aussi passionné.

Peut-être... Peut-être pas...

Glissant mes lèvres dans son cou pour le lui mordiller doucement, je fis glisser l'une de mes mains dans sa longue chevelure noire pour la tirer légèrement et gentiment vers l'arrière. Je dévorais alors sa gorge de baisers brûlants et entre deux, lui murmurais:

Avec un peu de chance, elle sera trop affamé pour venir voir ce que l'on fait...

Cette fois, mes mains glissèrent jusqu'en bas de son dos puis attrapèrent ses fesses pour la coller un peu plus contre moi. Alors que je la tenais fermement ainsi d'un bras, mes doigts se faufilèrent sous ses vêtements, remontant le long de ses formes, mon pouce effleurant délicatement son ventre au passage, puis firent halte au niveau de sa poitrine. J'empoignais délicatement l'un de ses seins, refermant mes doigts dessus et commençais à le masser lentement. Et tandis que mes lèvres vinrent se souder aux siennes à nouveau, des frissons me parcoururent l'échine.

La démone offrit de nouveaux grognements de plaisir alors qu'elle sentait les mains de son compagnon glissé dans son dos. Depuis le temps qu'ils formaient un couple, il avait eu le loisir d'apprendre comment la faire frissonner et voilà qu'il en faisait preuve à nouveau. Ondulant légèrement du bassin, la démone se pencha sur lui pour l'embrasser à nouveau. Un petit rire lui échappa alors qu'il parlait de Pandore. Son rire fut entrecoupé par un petit ronronnement alors que ses lèvres venaient mordiller son cou. Foa était un profiter, sachant très bien à quel point son cou était une zone sensible, tout comme sa chevelure d'ailleurs. Les yeux fermées, elle profita de ces délicieux mordillements avec un sourire au coin des lèvres.

Tu as peut-être raison... Notre fille n'aura pas le patience de nous attendre, mais... Il faudra faire vite alors....

La démone rouvrit les yeux pour plonger son regard dans celui de son tendre époux, gémissement alors qu'il agrippait ses fesses pour coller leur bassin. Bien serrée contre lui, elle continuait de se faire insistante par de légers mouvements de bassin. Le désir brillait dans ses yeux orangés et peu lui importait qu'ils puissent être surpris. Elle le désirait trop pour reculer. Sa main glissait maintenant sur son ventre pour venir agripper sa poitrine et elle ne put retenir un soupir de plaisir. Fermant les yeux, sa main vint se poser sur la sienne pour amplifier les mouvements qu'il appliquait sur sa poitrine. La démone se mordait la lèvre d'un air malicieux en glissant à son tour sa main sur le corps de son partenaire. Caressant son torse, elle leva légèrement le bassin pour que sa main puisse glisser sur son membre à travers le tissu.

Tu crois pouvoir me faire un autre enfant... Là... Maintenant.

Imarine avait dit cela d'une voix suave, se faisant aguichante. Tout cela pour l'exciter, bien que ce qu'elle sentait contre sa main lui prouvait bien qu'elle n'était pas la seule à mourir de désir.

Je sentis à son tour sa main se glisser sur mon torse pour venir y prodiguer de douces caresses. Alors que des frissons de plaisir me parcouraient le dos, je poussais un soupir de désir et appuyais un peu plus mes mouvements au niveau de sa poitrine. Et tandis que je m'y attendais le moins, je sentis sa main se frayer un chemin entre elle et moi pour que ses doigts puissent venir se poser sur mon membre déjà emplit de désir. Poussant un léger râle, j'enfouissais mon visage dans son cou et y laisser mon souffle courir, laissant par endroit mes lèvres effleurer sa peau. A ses paroles, je frissonnais brusquement et violemment. Un sourire en coin se dessina sur mon visage et mes lèvres se placèrent près de son oreille. Je lui murmurais alors d'une voix rauque et tremblante de désir:

J'en suis parfaitement certain...

La soulevant légèrement d'un bras, tout en la collant contre moi, je défis ma ceinture ainsi que mon pantalon d'une main. Ma virilité déjà fièrement dressé vint se frotter contre Imarine lorsque je la reposais lentement sur moi. Glissant alors mes mains sous sa robe, j'attrapais le bas de ses sous-vêtements et tirais dessus, cherchant à le lui retirer. Quand ce fut chose faite, je passais de nouveau un bras dans le bas de son dos pour coller nos bassins l'un contre l'autre. J'emprisonnais ensuite ses lèvres des miennes, lui volant un baiser ardent, et la faisais lentement onduler, faisant ainsi frotter ma virilité contre son intimité. Rompant le contact entre nos lèvres, je susurrais contre les siennes:

Toi qui parlais d'aller vite... Je ne pense de toute façon pas pouvoir me retenir très longtemps....

Posant mes mains sur ses hanches, je la soulevais un peu puis la plaçais juste au dessus de mon membre avant de la faire descendre lentement sur celui-ci. Jusqu'à ce que je l'eus entièrement pénétré, je poussais un râle de plaisir que je venais, vers la fin, étouffer contre la peau de son cou. Attrapant ses jambes, je venais les nouer dans mon dos puis faisais glisser mes mains sous le tissus de sa robe. Je refermais alors mes mains sur ses fesses et la faisais onduler légèrement. Alors que le plaisir s’immisçait petit à petit en moi, je ne pu m'empêcher de gémir en prononçant le nom de ma démone.

Ce n'était pas difficile de succomber aux caresses de Foa. De plus, le sentir frisonner si brusquement sous ses doigts avaient de quoi la faire sourire. Son murmure à son oreille la fit frémir à son tour. Rien ne pourrait la rendre plus heureuse que d'avoir un autre enfant de lui. Ils étaient désormais si loin de la vie qu'il menait autrefois. Les deux amoureux voulaient simplement oublier la vie qu'ils avaient menés il y a longtemps et surtout ne pas penser au fait que leur passé pourrait un jour les rattraper. Malgré sa blessure et son état, Imarine ne fut pas surprise de constater la force et la dextérité dont faisait preuve Foa. D'un bras, il la souleva légèrement et parvint ainsi à se défaire de son pantalon. Mordant sa lèvre inférieure, Imarine le laissa par la suite retirée ses sous-vêtements. Pas le temps pour se dévêtir totalement. Imarine se sentait emporté, comme si elle avait été encore dans sa jeunesse. Il fallait bien dire qu'en terme d'année, Imarine était bien plus vieille que Foa et cela, même si en apparence elle ne changeait jamais. Pourtant, son coeur restait toujours le même et avec Foa, elle aimait à retomber dans les folies de leurs premiers moments.

Sentant sa virilité contre son intimité, Imarine gémit, n'en pouvant déjà plus. C'était un jeu des plus sensuels et l'idée qu'ils pouvaient être surpris à tout instant rendait cela encore plus excitant. Ils s'embrassaient avec ardeur, voulant profiter de ce moment empreint de désir. À son nouveau murmure, Imarine laissa échappé un rire, venant poser ses lèvres sur les siennes.

Ça tombe bien, je n'y tiens déjà plus.

Ses mains sur ses hanches lui firent comprendre ses intentions et elle se fit docile. Se redressant légèrement, elle descendit lentement pour s’empaler ce membre. Le sentant totalement en lui, Imarine vint étouffer un cri de plaisir dans son cou. En plus d'être un homme parfait, Imarine aimait aussi de Foa qu'il soit un excellent partenaire de plaisir. Cette pensée la fit sourire alors qu'elle redressait la tête pour pouvoir plonger son regard dans le sien. De son regard et son sourire, elle faisait comprendre à l'homme de sa vie à quel point elle était comblée auprès de lui et aussi à quel point elle pouvait le désirer à cet instant précis.

Les jambes noués dans son dos, Imarine ondula du bassin avec intensité pour le faire pénétrer en elle plus profondément. Les cris de la démone devinrent bientôt des grognements de plaisir. Ses ongles passèrent dans son dos, laissant de légères marques blanches. Imarine ne résista pas à accélérer la cadence. Bien sur, elle aurait voulu lui faire l'amour longtemps comme ils aimaient le faire habituellement, mais cette fois les conditions étaient différentes. Ainsi, elle prit un malin plaisir à faire monter le plaisir rapidement, vive et fougueuse. La démone gémissait, grognait, râlait, venant murmurer à son oreille quelques paroles. Elle lui rappelait à quel point elle désirait qu'il lui fasse un enfant là, à cet instant.

Plongeant mon regard dans celui de ma démone, je répondis à son sourire par un autre. Lorsque nous nous étions rencontrés, elle et moi, j'avais immédiatement su que ma vie ne serais plus la même. Moi qui habituellement rechigné à parler de tout ce qui pouvait me concerner, je m'étais automatiquement mis à parler de mon passé à cette femme si séduisante. Je lui avais confié ce que je n'avais probablement jamais dis à personne d'autre. Pas même ma fille était au courant et je n'étais pas prêt à lui révéler. Imarine était donc... Une personne unique, un vrai trésor à mes yeux. Tout autant que l'enfant que nous avions eu, c'est vrai, mais je préférais l'éloigner du danger. Je l'avais donc rencontré et ma vie avait alors basculé. A l'époque, je pensais que j'allais devoir continuer à fuir, et puis... Elle avait au final accepté de se terrer avec moi et désormais, nous étions parents d'une petite fille, d'une adorable gamine, Pandore.

Attrapant son visage entre mes mains, je venais lui voler un tendre baiser, étouffant ainsi les râles de plaisir qui remontaient le long de ma gorge. Plutôt que de commencer lentement, elle avait décidé d'avancer à un rythme plus soutenu dès le départ. Grognant de plaisir alors qu'elle s'empalait un peu plus encore sur mon membre, je me crispais légèrement au passage de ses ongles pour finalement faire rouler mes épaules sous ses doigts moi-même. Faisant glisser mes mains jusqu'à ses hanches, et les attrapant, je tentais désespérément de calmer le rythme qu'elle avait adopté mais c'était peine perdue, Le plaisir qui m'avait envahit était déjà bien trop grand et rapidement, je compris que je n'avais aucun contrôle sur la situation.

Râlant de plaisir, je venais enfouir mon visage dans son cou pour dévorer sa gorge de baisers brûlant. Alors que mes doigts s'appuyaient un peu plus fermement sur ses hanches, je fis un brusque mouvement pour accompagner les siens, A ces murmures, je ne pu empêcher un sourire d'éclairer mon visage, sourire qui disparut bien vite sous les assauts de ma démone. J'essayais maladroitement de retenir mes râles et mes grognements de plaisir, mais rien n'y faisait, la cadence était bien trop vive et bientôt je sentis poindre le plaisir ultime. Me redressant un peu et enfouissant une main dans la chevelure d'Imarine, je venais souder mes lèvres aux siennes brusquement tandis que je me déversais en elle.

L'obligeant encore un peu à onduler lentement contre moi, je gémissais contre ses lèvres et lui volais plusieurs autres baisers, m'amusant par moment à faire jouer ma langue avec la sienne. Rompant le contact, je plongeais brièvement mon regard dans le sien avant de venir effleurer la peau de son cou de mes lèvres. J'avais un léger sourire sur le visage.

Tu es toujours aussi doué pour me faire craquer, ma déesse...

Leurs ébats avaient été passionnés bien que rapides. C'était à la fois une question de désir refoulé, mais aussi car ils n'avaient que peu de temps pour s'abandonner à leurs folies. La démone avait contrôlée la cadence, ne ménageant son compagnon à aucun moment. Elle le voulait, le désirait de plus en plus avec le temps. Elle le sentait essayer de faire ralentir le rythme de leurs ébats, mais Imarine avait d'autres idées en tête. Elle voulait l'entendre gémir et pousser ces petits râles qui la faisaient frisonner. Quelques minutes s'étaient à peine couler et déja le plaisir ultime arriva. La main de Foa glissa dans ses cheveux alors qu'elle resserait un peu plus l'étreinte de ses jambes autour de lui. Dans un long baiser langoureux, ils s'abandonnèrent au plaisir intense de la jouissance, Imarine se cambrant en sentant l'homme de sa vie de déverser en elle.

Le rythme devint soudainement lent. La démone continuait d'onduler, poussant de longs soupirs de bien-être. Son corps était tremblant, encore fébrile. Ils s'embrassaient avec autant de passion que si c'était la première fois. Leurs regards plongés l'un dans l'autre, ils souriaient, heureux de ce moment d'amour si intense.

J'ai eu le temps d'apprendre à te faire craquer... Je fais des efforts pour m'améliorer.

Alors qu'elle lui offrait un nouveau baiser langoureux, elle entendit au loin une petite voix les interpeller. Reculant rapidement la tête, elle regarda Foa avec surprise.

Pandore!

Bien sur, l'homme avait surement déjà compris qui les appelait ainsi. Rapidement, en poussant un petit gémissement presque de déception, elle se redressa se séparant à regret de ce membre qui la comblait si parfaitement. Avec empressement, elle aida Foa à enfiler son caleçcon et son pantalon, juste à temps! Pandore arriva devant eux, Imarine ayant tout juste le temps de prendre son sous-vêtement pour le cacher derrière son dos, sa robe cachant bien cet élément manquant.

La gentille dame dit que le petit déjeuner est prêt.

Parfait ma chérie... hum... On arrive, va la rejoindre.

Avec un grand sourire la petite fille sourit à ses parents, faisant quelques pas en direction de la maison en jetant des regards derrière elle pour s'assurer que ses parents la suivraient bien. Subtilement, Imarine enfila ses sous-vêtements, jetant un regard soulagé à Foa avant d'éclater de rire.

Nous avons été chanceux! Je crois que le temps des folies est fini, du moins pour l'instant.

Elle eut un petit sourire taquin avant d'embrasser son compagnon avec passion et de lui murmurer à l'oreille à quel point elle l'aimait.

Le regard plongé dans celui de ma démone, je souriais légèrement, en coin, et venais poser mon front contre le sien pour mieux apprécier l'instant. J'allais fermer les paupières lorsque j'entendis clairement une petite voix nous interpeller. Je compris aussitôt et jetais un regard presque paniqué vers Imarine qui se redressait déjà pour se lever. Étouffant un gémissement profond alors que ma compagne se retirait, je grimaçais et soupirais avant de me lever à mon tour. J'étais presque déçu que ce moment de passion que nous venions d'avoir eut été si court, mais malgré cela, je tentais de le cacher et n'en montrais rien. Rapidement, j'attrapais mon caleçon et mon pantalon et m'empressais de les enfiler. Je remerciais alors ma déesse de m'avoir aidé. Au moment même ou je refermais ma ceinture, je relevais la tête et aperçut Pandore, notre fille. A ses mots, je lui faisais un sourire et acquiesçais. Me frottant le ventre, je fis passer ma langue sur mes lèvres.

Parfait! Je crois que cette fois, je suis vraiment affamé!

Laissant notre fille se diriger vers l'intérieur de la maison, je me retournais vers ma démone et lui faisais un sourire en coin alors qu'elle éclatait de rire. Passant une main derrière mon cou et me massant la nuque, je poussais un soupir et acquiesçais finalement.

Je crois bien oui...

Répondant au baiser d'Imarine, je souriais à son murmure et l’entraînais vers la maison. Lorsque nous fûmes entrés, j'attrapais Pandore et lui fis subir une petite séance de chatouille avant de l'asseoir sur sa chaise et de déposer un baiser sur son front.

A table!

Je revenais ensuite vers ma démone et tirais une chaise vers l'arrière avant de lui faire signe de s'y installer. J'attrapais finalement sa main et y déposais un léger baiser.

Mangez donc chère déesse, vous allez en avoir besoin...

De retour à la maison, Imarine regarda son compagnon chatouiller leur fille qui riait aux éclats en le suppliant d'arrêter. Décidément, la mère et la fille possédait un point faible en commun. Il fallait dire aussi que Foa savait se faire particulièrement cruel quand venait le temps des chatouilles. Cette pensée ne manqua pas de faire rire la démone qui laissa son amoureux venir tirer la chaise pour elle. Y prenant place, elle le laissa lui prendre la main tout en l'observant avec curiosité.

En avoir besoin? Pas déjà, j'ai encore le temps.

Pandore qui écoutait d'une oreille haussa les sourcils. Elle ne comprenait visiblement pas ce dont parlait ses parents. Alors qu'ils étaient installés à table, la vieille dame vint déposer sur la table une quantité considérable de nourriture. Fruits, viennoises, confitures, crêpes... de quoi donner envie à Pandore qui était un vrai petit ogre.

J'espère que cela vous conviendra.

C'est plus qu'il nous en faut! Merci infiniment, c'est...

Je veux un troisant!

Pandore! Ne cris pas comme ça. On dit ''s'il-te-plait'' et ça s'appelle un ''croissant''.

... S'il-te-plaît.

Roulant des yeux, la jeune mère pris un croissant qu'elle déposa dans l'assiette de sa fille, y déposant aussi quelques fruits. La vieille dame rit doucement en voyant l'enfant engloutir son croissant avec appétit. Quand elle l'eut fini, elle regarda ses fruits avec un petit froncement de sourcil, puis regarda les autres viennoiseries sur la table. Il était clair qu'elle aurait préféré avoir un autre viennoiserie plutôt que ses fruits. Sachant déjà ce que sa mère lui répondra, la jeune fille jeta un regard à son père, lui offrant un sourire angélique et le contemplant de ses petits yeux brillants.

Lorsque ma démone me regarda curieusement, je compris aussitôt qu'elle-même n'avait pas véritablement pris conscience de ce que je voulais dire. Je savais parfaitement bien que pour le moment l'enfant n'était pas là, bien sûr, j'avais plutôt eus une autre idée en tête. Néanmoins, soucieux de ne pas inquiéter notre fille, je lui adressais finalement un faible sourire et aller m'asseoir à mon tour. A peine avais-je posé mes fesses sur la chaise que la vieille dame qui nous recueillait déposait toutes sortes de nourritures sur la table. Et à en voir les yeux de Pandore, j'en déduisis que ce n'était pas de trop. Après tout, elle était un véritable petit ogre et puis... Il m'arrivait moi-même de manger des quantités parfois énorme.

Levant les yeux vers la vieille dame, je lui fis un autre sourire et acquiesçais aux paroles d'Imarine. Cette dame qui sans doute n'avait pas de quoi s'offrir des monts et des merveilles nous offrait un petit déjeuner digne d'un prince. Haussant un sourcil en entendant notre fille, je me retournais vers elle et soutenais sa mère dans ses mots en hochant de la tête. Attrapant le gobelet de Pandore, j'y versais du jus de fruit et me servais finalement. Mordant à pleine dent dans une petite brioche, je me tournais vers notre fille et apercevais alors son regard. Je m'arrêtais aussitôt de mâcher et regarder tour à tour Imarine et Pandore. Poussant un soupir, je me penchais et attrapais une seconde viennoiserie que je déposais devant notre fille.

Tiens. Mais je te préviens, tu as intérêt à manger tes fruits également, au moins un.

Puis, me tournant vers ma déesse, je lui fis un petit sourire désabusé.

Elle en aura besoin si nous décidons de rentrer à la maison aujourd'hui...

Le regard de Foa fit rougir la démone qui comprit son erreur! Belle idiote. Détournant le regard, elle souriait néanmoins en mangeant. Sous la table, elle glissa son pied sur la jambe de Foa pour la taquiner, lui faisait comprendre que cette fois... elle avait compris. Elle cessa ce petit jeu au bout d'un moment, regardant leur fille. À la réponse de Foa concernant la deuxième viennoise, Imarine roula des yeux, mais ne dit rien. Après tout, il n'avait pas complètement tort. Alors qu'elle engouffrait sa deuxième viennoise, laissant toujours de côté les fruits, la démone jeta à sa fille un regard significatif. N'osant pas répliquer, leur fille s'empressa de manger ses fruits en regardant sa mère avec bravoure. Cette petite avait du caractère et Imarine n'étant pas sans savoir qu'au fond, elle avait tout simplement hérité cela d'elle. Se tournant vers Foa, elle posa sa main sur la sienne, une certaine inquiétude dans le regard.

Crois-tu être en état de retourner à la maison aujourd'hui? Nous pouvons attendre tu sais...

Les choses allaient être difficile, Imarine n'était pas sans le savoir. Foa n'était pas complètement rétabli et Pandore nécessitait une surveillance constante, ce qui rendait les éventuels combats difficiles et la fuite encore plus. Imarine poussa un soupir, se levant pour nettoyer la table, débarrassant Pandore de son assiette et lui donnant la permission de sortir de table. Tendue, la démone se dirigea vers la cuisine pour y nettoyer la vaiselle. Pendant ce temps, Pandore elle vint grimper sur les genoux de son père et se serra contre lui, comme la petite fille à papa qu'elle était.

Papa, je veux rentrer à la maison!

J'observais silencieusement le petit manège de ma déesse et de notre fille. Laissant un large sourire étirer mes lèvres, je secouais lentement la tête en mordant de nouveau dans la brioche. Je buvais quelques gorgées et me servais même à nouveau quand la main de ma déesse vint se poser sur la mienne. Stoppant mon geste, je dirigeais mon regard vers Imarine et la regardais sans rien répondre. Je n'avais pas plus que cela envie de retourner chez nous, enfin, pour être plus précis,je n'avais pas vraiment l'envie de quitter cet endroit, du moins pour le moment. C'est vrai, nous étions nourris, logis et blanchis, et en sécurité... Du moins jusqu'à ce que les gardes se décident à venir jusqu'ici. Baissant les yeux et poussant un soupir, je commençais à me mordiller l'intérieur de la joue, ce que je faisais assez rarement. Attrapant finalement une seconde viennoiserie que je mangeais aussitôt, je suivis ma déesse du regard jusqu'à la cuisine. Me retournant, J'eus tout juste le temps de voir Pandore monter sur mes genoux. L'entourant de mes bras et venant déposer un léger baiser sur le sommet de son crâne, je posais ensuite mon visage contre sa tête.

Je sais bien et moi aussi mais je crois... Je crois que nous devrions écouter ta mère.

Poussant un nouveau soupir, j'attrapais le menton de notre fille entre mes doigts et l'obligeais à relever légèrement la tête. Plongeant mon regard dans le sien, je sentis un sourire qui peu à peu se dessinait sur mon visage. Pandore, malgré la couleur de ses cheveux, ressemblait de plus en plus à sa mère. Le même caractère, les mêmes yeux, et surtout, un charme auquel je ne pouvais résister. Embrassant son front, je lui frottais le dos doucement.

Enfin, je vais en discuter avec elle, nous verrons bien ce qu'elle en dit!

Pandore se dandinait doucement sur les genoux de son père. Ses petits bras se glissèrent dans son cou alors qu'elle lui rendait volontiers ses bisous. Pandore jouait les petites filles courageuses, mais au fond, elle n'était qu'une fillette appréciant le réconfort des bras de son père. Son père était un modèle pour elle, et si elle prenait plaisir à braver sa mère, elle jouait les petits anges avec son paternel. La réponse de son père ne lui fit pas plaisir. Pendant un moment, elle soutint le regard de son père, par fierté. Cependant, au bout d'un moment elle céda en venant cacher sa tête dans son cou.

Mais moi, je veux rentrer à la maison. On pourrait amener la vieille dame.

Cette confession fit d'ailleurs rire cette dernière qui déposait ses couverts propres dans les armoires. Passant ses mains tremblantes sur son tablier, elle fit un sourire rassurant.

Oh ma chérie, j'aimerais aller avec toi, mais je dois rester ici. Qui s'occuperait de cette maison? Et puis, peut-être aurais-je d'autres gentilles familles à aider un jour?

Une réponse qui n'avait rien pour aider à l'humeur de la demi-démone qui fronça les sourcils, mais ne protesta pas. Soudainement, de légers coups furent donnés à la porte. Imarine s'approcha de Foa et de sa fille à pas silencieux, regardant son compagnon avec inquiétude. La vieille dame leur fit comprendre d'un regard que ce n'était pas dans son habitude d'avoir de la visite. Sans un bruit, Imarine fit signe à Foa de protéger Pandore. Personne ne parlait derrière la porte, mais de nouveaux coups furent donnés. Les gardes auraient parlé, non? Imarine s'approchait de la porte, posant sa main sur la poignée. Elle était prête, si c'était des gardes, à les brûler sur place.

Je relevais la tête et me redressais légèrement pour pouvoir affronter le regard de notre fille lorsque celle-ci fit mine de soutenir mon regard. J'adorais ma fille c'était vrai, je la chouchoutais comme jamais et cédais bien souvent à ses caprices mais j'étais intransigeant sur certains points. Pandore devait un minimum de respect à ses parents, à moi et à ma déesse et surtout, elle se devait de braver notre autorité le moins souvent possible. Aussi, lorsque je me rendis compte que son regard orangé était plongé dans le mien, lorsque je compris qu'elle avait laissé sa fierté prendre le dessus, je m'étais moi-même contenté de soutenir son propre regard, haussant un sourcil. Quand enfin elle céda et vint cacher son visage contre mon cou, je soupirais et frottais un peu plus son dos. Malgré ces airs de brave petite fille, Pandore s'attachait rapidement. En écoutant la réponse de la dame en question, je baissais ensuite les yeux sur notre fille et passais une main dans ses cheveux.

La vieille dame a raison tu sais... Et puis...

Alors que j'allais terminer ma phrase, de légers coups se firent entendre. Fronçant aussitôt les sourcils, je tournais la tête vers la porte d'entrée, puis vers la vieille dame qui nous avait logé. En voyant son regard, mon emprise se raffermit brusquement sur Pandore. Me levant en gardant notre fille contre moi, je cachais son visage contre moi et déglutissais en voyant Imarine s'approcher de la porte. Je fis signe à ma démone de l'ouvrir et à peine cela fut-il fait que j'écarquillais les yeux. La personne qui se tenait face à moi n'était autre que le vieil homme avec lequel je m'étais enfuis des geôles de la caserne. Lâchant Pandore, vif comme l'éclair, il me fallut à peine quelques secondes pour venir jusqu'à lui et l'attraper par le col pour refermer la porte derrière lui et le plaquer contre le mur. Un grondement s'échappa involontairement de mes lèvres.

Mais qu'est ce que tu fais la?! Je croyais qu'il fallait que l'on se sépare!

Me calmant peu à peu, je lâchais le vieil homme et poussais un lourd soupir avant de jeter un coup d'oeil à la porte d'entrée.

Tu n'as pas été suivis au moins?

La démone hésita un moment. Elle était prête à arracher la tête de tous ceux qui oseraient essayer de faire du mal à sa famille. Ses doigts glissèrent sur la poignée et d'un geste vif elle l'ouvrit. Ce qu'elle y trouva la surprit. Elle ne s'était pas attendu à un vieil homme. D'ailleurs, celui-ci lui disait quelque chose. Elle réalisa bien vite qu'effectivement elle l'avait déjà vu : c'était le vieil homme qui la veille lui avait indiqué où trouver Foa. Le revoir ici ne lui inspira pas confiance, mais elle n'eut pas le temps de faire quoi que ce soit que Foa le fit entrer pour le plaquer contre le mur. Foa était visiblement dans le même état qu'elle, bien qu'il semblait le connaître mieux qu'elle. Prise de rage à l'idée que ce vieil homme ait pu mener les gardes vers eux, Imarine ne manqua pas l'occasion de l'agripper à la gorge à son tour. À peine ses pieds avaient-ils touché le sol qu'ils se retrouvaient de nouveau soulever, la démone le dardant de ses yeux rouges.

Si vous avez amener les gardes jusqu'à nous, je vous déchiquetterai en petits morceaux sans pitié...

Calmez-vous, ce pauvre homme n'aurait certes pas volontairement attiré les gardes ici. Vous semblez bien épousé mon pauvre, venez vous asseoir, il y a encore assez de nourriture pour vous et je vais vous préparer un thé bien chaud.

Ce fut à regret qu'elle le relâcha. L'homme dans toute cette agitation n'avait pas dit un mot encore, ce qui ne saurait tarder. La vieille dame se dirigeait à pas lents vers la cuisine pour préparer le thé, faisant preuve encore une fois d'une grande générosité. Alors qu'Imarine bouillonnait de rage sur place, elle sentit les bras de sa fille entourée sa jambe. Elle comprit en baissant le regard que celle-ci n'avait pas aimé cette scène. Rapidement, elle prit sa fille dans ses bras pour la serrer contre elle, jetant un regard noir vers le vieil homme avant de s'en détourner. Décidément, la démone était, une fois de plus, de mauvaise humeur.