Les Rues Marchandes

Après un vol sans soucis bien qu'ayant perdu un peu de temps à observer la cité vu dans haut,je nous posais au beau milieu de la place centrale. Il faisait beau et les clients étaient nombreux à se promener. Aussi fis je mon petit effet. Mais ma plus grande joie fut quand, après avoir délicatement posé ma Naovenn sur la terre ferme, je lui tendis mon bras qu'elle prit avec un petit sourire. J'étais le plus heureux et le plus fier des démons au monde. Je lui fis visiter la rue principale , bariolée de ses multiples étals aux couleurs chatoyantes ou senteurs exotiques. Pour finir , je la lovais contre moi avant de lui voler un petit baiser , un sourire aux lèvres.

J'espère que la visite improvisée t'a plut. Par quoi veux tu commencer? Choisis!!Tu peux prendre tout ce dont tu as envie. Et pour répondre à ta question....

Je glissais ma tête dans son cou et vint lui mordiller le lobe de son oreille avant de lui murmurer.

Aucune chance que je te laisse. Je t'aime beaucoup trop pour ça.

Je lui parsemais le cou de tendres baisers avant de prendre sa main dans la mienne et de la faire tourner pour venir l'adosser à mon torse avant de l’envelopper de mes bras.

Rien n'est trop beau pour toi mon amour.

j'étais tellement bien que je ne vis pas le chef de la chambre des  commerces s'approcher de moi, hésiter en voyant la scène avant d'attendre tranquillement que je passe à sa portée.

Voler avait été une expérience merveilleuse. Epoustouflante. Voilà bien une chose qu'elle n'avait jamais faite avec quiconque. Elle en avait poussé toutes sortes de petits cris de joie du début à la fin et si Alastor ne l'avait pas tenue fermement, elle serait tombée comme une bûche étant donné que ses mains étaient trop occupées à applaudir et à le cajoler pour s'accrocher fermement à son cou comme elles l'auraient du.

La visite des rues marchandes l'enthousiasma à peu près autant, surtout en compagnie du beau démon dont elle ne lâchait pas le bras. Quand il lui demanda de choisir où aller et quoi acheter, elle se trouva bien bête en revanche. Adossée à son torse, bien calée dans ses bras, elle balayait les étals d'un regard perplexe sans savoir par où commencer. Tout lui faisait envie et rien à la fois. Elle ne voulait que le beau démon qui la tenait si fort, rien d'autre en ce monde ne pouvait l'intéresser.

"Je ne sais pas... Vraiment pas..."

Se tournant à demi de côté, elle leva la tête pour lui sourire, l'air un peu perdue.

"Si tu as des idées, je t'écoute... Je n'ai jamais rien fait de tel de ma vie..."

Je la regardais perplexe. Je n'en croyais pas mes oreilles. J'en profitais au passage pour lui voler un petit baiser avant de lui faire un petit sourire coquin.

Ma Naovenn?? Serais tu entrain de me dire que tu n'as jamais fais quelques achats pour ton bon plaisir??

Je pouffais de rire.

Il est temps de remédier à cela. Je te propose de commencer par les vêtements vu que tu n'as que deux tenues. Nous allons aller pour cela chez mon ami Aaron et sa charmante épouse Anne. Ils vont surement sauter de joie en me voyant avec une aussi jolie femme et tu risque certainement d'être un peu..."questionnée". Surtout par Anne !!! Mais ceux sont des gens charmants et très compétents. Je pense que tu les appréciera. Ensuite, nous pourrions parer ce corps de déesse de quelques bijoux , quoique je ne pense pas trouver un bijoux qui ne fasse pas pale figure en comparaison à ta beauté. Mais nous verrons bien. Du maquillage....??Non tu es bien trop belle pour en avoir besoin. Peut être désirera tu quelques parfums??A ce propos...

Je déposais un doux baiser sur son oreille.

Il faudra que tu me dise celui que tu te mets derrière l'oreille. Il me rends complétement dingue. Enfin, si on peut être plus dingue que je ne le suis de toi. Et puis après peut être quelques fleurs pour le simple plaisir de pouvoir te les offrir. Nous finirons par quelques courses banales, histoire de ne pas mourir de faim entre nos ébats enfiévrés.

Je lui pris la main et nous avancions vers le magasin de vêtements. J'avais hâte de voir la tête d'Anne. Elle qui voulait depuis si longtemps me "caser". C'est alors que je remarquais Léonor qui me paraissait bien embarrassé. Je m'approchais de lui et lui serrais la main.

Comment va tu Léonor. Laisse moi te présenter Dame Naovenn, l'astre qui fait briller mes jours et resplendir mes nuits. Naovenn, voici Léonor, le chef des commerçants de cette cité.

Léonor s'inclina devant Naovenn l'air encore plus embarrassé.

Dame, je suis ravi de faire votre connaissance. Si vous voulez bien m'excuser je voudrais vous emprunter maître Alastor quelques instants.

Je regardais Léonor, surpris.

Quelque chose ne va pas?? Tu peux parler devant ma compagne. Je n'ai rien à cacher.

Léonor soupira tout en se tortillant visiblement mal à l'aise.

Je ...C'est à dire que...Enfin, c'est à propos de votre fiancée...ou ex fiancée ???

Là , ce fut moi qui fut surpris.

Vous vous souvenez , la fille aux cheveux bleu...

Je revis instantanément Eona. Bien sur!! Je compris aussitôt l'embarras de Léonor et le rassurais .

A vrai dire Léonor, ça n'a jamais été ma fiancée. J'ai dis cela pour lui éviter les ennuis avec la garde.

Léonor , loin d'être rassuré se tortilla de plus belle.

Ah!! C'est que ...Enfin pour ce que vous aviez dit..A propos des courses qu'elle pouvait faire.

Je pouffais de rire.

Elle a fait des courses?? Ah!! Bien bien!!

Je marquais un petit temps d'arrêt, histoire de faire mariner un peu le pauvre Léonor. Je ne l'avais jamais vu autant dans ses petits souliers.  

On fait comme d'habitude, Léonor. Tu m’amène les factures et je les honorerai.Et elle a encore carte blanche. Je te ferai savoir si il y a un changement quelconque.

Léonor s'inclina visiblement ravi avant de nous laisser passer.Nous poussions enfin la porte du magasin, Naovenn toujours bien à mon bras. La tête qui fit Anne en nous voyant valait bien tout l'or du monde. Aaron lui se précipita à nos devants et nous fit un grand sourire.

Maître  Alastor. C'est un honneur de vous recevoir dans ma modeste échoppe. Et quel plaisir de vous voir en si belle compagnie.

Aaron!! nous nous connaissons depuis assez longtemps pour que tu n'es pas à me servir du maître à tout bout de champs. De plus je déteste ça. Je te présente Naovenn. C'est pour elle que nous sommes ici. Il nous faudrait ce que tu as de plus beau.

C'est alors que Anne s’immisça dans la conversation.

Si c'est pour cette belle dame , c'est à moi de m'en occupé. J'ai justement reçu dernièrement quelques beaux tissus. Je suis sur que nous devrions trouver quelques chose qui lui plaira. Si dame Naovenn veux bien se donner la peine d'avancer...

Puis, elle se tourna vers Alastor à qui elle fit une petite grimace avant de sourire à son époux.

Aaron, veux tu bien t'occuper de notre petit cachotier. Je risque d'en avoir pour un petit moment avec cette belle dame.

Anne emmena Naovenn explorer la boutique , impatiente visiblement de la bombarder de questions. Pour ma part , je restais à discuter un peu avec Aaron tout en souriant à Naovenn, visiblement étonnée.

Bien plus embarrassée par la manière si romantique qu'Alastor avait de la présenter à tout le monde que par les histoires de dettes d'autres femmes, Naovenn en avait rosi et ne disait plus rien. C'est ainsi qu'Anne se retrouva à mener dans son coin de boutique une femme bien silencieuse. Un peu perdue et perplexe, surprise de tant de familiarités, elle sourit encore à son démon en lui jetant un coup d'oeil un peu déboussolé par dessus son épaule puis se laissa entrainer vers le fond par l'adorable marchande qui la prit aussitôt en charge. Elle connaissait son affaire, semblait-il, et cela tombait bien parce que Naovenn n'avait aucune coquetterie ni aucune vanité et eut été bien en peine de choisir quoi que ce soit. Et pendant que la gentille et jolie Anne lui montrait des tas de rouleaux et de modèles, Naovenn écoutait sagement, regardait tout, tâtait les étoffes... Et jetait de fréquents regards du côté d'Alastor. Il était si beau ! Et il était son point de repère dans ce monde.

Une étoffe plus douce qu'une autre retint son attention et elle laissa ses doigts s'y attarder tout en baissant les yeux pour mieux l'observer. C'était une magnifique soie brochée d'un vert profond et lumineux. Une vraie merveille qui glissait entre les doigts comme une onde claire. Jamais elle n'avait rien vu d'aussi beau de sa vie entière. C'était la chose la plus ravissante au monde, selon elle. Elle n'en revenait d'ailleurs pas de se laisser ainsi séduire par ce qui n'était après tout qu'une belle étoffe et en rouleau qui plus est ! Son coeur avait parlé cependant et elle savait parfaitement le comprendre - la plupart du temps - aussi sourit-elle en levant des yeux brillants de plaisir vers Anne.

"C'est celui-ci. Ce tissu est une pure merveille."

Jamais je n'aurai penser que le simple fait de lui lâcher la main m'eut tant couter. Et c'est avec un petit pincement au cœur que je regardais Anne l'attirer dans le fond de la boutique pour lui présenter ses plus beaux tissus.Aussi j'eus le plus grand mal à me concentrer sur ma conversation avec Aaron , mon regard allant toujours vers ma déesse. Aaron en pouffa de rire tout en me frappant gentiment de son poing sur mon épaule.

Eh!! Elle va pas disparaître ainsi!!

Je lui répondis par un petit sourire. Il ne savait pas à quel point il venait de toucher une corde sensible.Je soupirais doucement.

Puisse tu dire vrai mon ami.

Malgré moi j'avais toujours cette peur insensée qu'elle me quitte . Pour la première fois j'avais l'impression d'exister pour quelqu'un , qu'ensemble nous allions pouvoir bâtir quelque chose, moi qui n'avais fait que détruire jusqu'à maintenant. Sans elle je n'existais pas!C'était aussi simple que ça!Aaron lui s'en amusait beaucoup de me voir ainsi.

A la la, ces femmes. Ça vous transforme un homme....Ou un démon!

Tu n'as même pas idée à quel point!!

Nous pouffâmes de rire tous les deux. Je me retournais une énième fois pour regarder ma déesse. Elle venait de trouver son bonheur et visiblement Anne était d'accord avec elle.

Dame Naovenn a bon gout. Ce tissu mettra parfaitement en valeur vos yeux , sans parler du reste. Bien que je doute que vous ayez besoin de tels artifices pour séduire ce démon dont les yeux pétillent rien qu'en vous regardant. Je ne pensais jamais plus voir une telle lueur dans ses yeux. Et de vous remerciez pour tout cela.Nous avons bien cru que nous l'avions perdu.

Anne prit son mètre et commença à s'affairer autour de Naovenn, prenant sa taille et autres mensurations pour les futures robes à venir . Puis lui montrant différents modèles .

Vous savez, son histoire avec la régente de notre cité lui a laissé des séquelles . Il en était même devenu presque suicidaire. Et quand il y a eu ce combat avec l'autre démone ....Ça était terrible!! Ils ont réduit une partie du quartier des habitations en un vaste champs de ruine. Après ça , il n'a plus jamais été le même. Il a choisit une maison isolée et nous ne l'avons plus revu. Mais à voir la manière dont ses yeux étincelles en vous regardant, je peux presque dire de façon certaine que cela a changé et j'en suis bien contente. Mais je papote et radote comme une vieille femme. Quel genre de robes vous ferez t' il plaisir? Je me ferai une joie de vous les monter au plus vite. Et puis il reste le problème des sous vêtements à voir.

Anne fit un petit clin d’œil complice à Naovenn .

Vous savez, ce genre de petites choses que nos compagnons adorent nous enlever....

Anne pouffa de rire avant de se reprendre.

Pardonnez ma familiarité dame Naovenn. C'est juste que cela fait du bien de voir maître Alastor aussi heureux. Cela doit être contagieux.

Anne , après avoir noté sur un petit carnet les mensurations de Naovenn, l'entraîna tout en pouffant de rire vers un recoin plus intime de son magasin, là où elle gardait la lingerie fine aux couleurs chatoyantes ou en dentelle d'une pure beauté.

Un peu abasourdie par les flots de paroles d'Anne, Naovenn rougissait parfois mais n'osait pas l'interrompre. D'une nature discrète puisque ne sachant que s'adapter à ce qu'on attendait d'elle, elle ne posait pas de questions sur les sujets qui ne la concernaient pas directement, ni ne racontait rien sur elle-même. De toute façon, il n'y avait rien à raconter la douce Naovenn.

Il lui fallait choisir un modèle de robe à présent et elle était un peu étourdie par toutes ces possibilités. Elle n'avait aucune idée de ce qui pouvait lui aller ou non puisque n'ayant que la même tenue en double. Elle savait que cette tenue lui allait parfaitement en plus d'être confortable, pratique et discrètement sexy. Elle ne demandait rien de plus. D'ailleurs elle ne s'était jamais tellement posé de questions à ce sujet.

"Je crois que vous saurez mieux que moi trouver ce qui me convient," finit-elle par murmurer avec un sourire d'excuse. "Je n'arrive pas à me décider alors que vous avez l'habitude de mettre les femmes en valeur..."

Il fut alors question de lingerie et cette fois la jeune femme parut complètement perdue. Et pour cause : elle n'avait jamais de sa vie porté de sous-vêtements. Ses seins tenaient parfaitement à leur place sans aide et avaient une forme idéale, en tout cas personne ne s'en était jamais plaint puisqu'ils étaient toujours au goût de son patient. Quant au reste... Elle ne savait même pas qu'il existât des choses destinées à lui couvrir les fesses et l'entrejambes. Quelle drôle d'idée ! Comme ce devait être malpratique ! C'était si joli pourtant...

Frôlant les dentelles et les soieries, elle rosit en découvrant certains modèles très osés. Elle comprenait à présent qu'ils n'étaient pas réellement destinés à cacher quoi que ce soit mais bien plutôt à orner et mettre en valeur les zones qui intéressaient le plus les mâles. Curieuse idée mais après tout, pourquoi pas.

Repoussant une pile de dessous trop sages, elle se laissa guider par son instinct et par ce qu'elle pressentait des préférences d'Alastor. Son coeur lui criait qu'il allait adorer la déballer comme un cadeau aussi choisit-elle des pièces délicates et délicieusement osées, des dentelles colorées, des petites choses insignifiantes ornées de rubans de satin pour découvrir petit à petit une peau blanche et satinée. Son choix fait, empourprée comme une jeune vierge, elle confia le tout à la si gentille vendeuse et secoua la tête.

"C'est tout, je vous remercie... C'est déjà bien trop en fait, trop joli pour moi... Mais je sais bien que ça plaira à Alastor... Je peux retourner auprès de lui maintenant ?"

Elle demandait ça gentiment, comme une petite fille hésitante qui ignore quelles permissions lui seront accordées, et avec un sourire très doux et modeste. Elle appréciait sincèrement Anne mais choisir des étoffes et des modèles ne l'avait amusée qu'un moment. À présent, elle voulait son démon. Rien d'autre.

Ce fut au tour d'Anne d'être un peu surprise. Il faut dire qu'elle n'avait pas l'habitude de choisir des vêtements pour les belles dames de la cité. Celles ci , en général, avaient toutes leurs petites exigences voire leurs manies. Mais Anne sentait que Naovenn était  différente de ces dames hautaines et prétentieuses.

"Beaucoup plus humble, timide et réservée" pensa t' elle.
Une fraction de seconde , elle eut peur que Naovenn ne convienne pas au démon. Certes, il s'était bien calmé et était devenu bien moins volage mais une femme de caractère aurait surement été mieux conseillée. Quoique...Et puis à voir comment les yeux du démon brillaient pour elle. Elle acquiesça donc de la tête tout en reprenant.

Vous me faîtes un grand honneur en m'accordant votre confiance. Je vous promets de faire de mon mieux! Bien que je dois avouer qu'il n'y aura guère de travail. Vous êtes déjà très belle et je comprends mieux la disparition de maître Alastor.

Anne pouffa ensuite de rire en voyant le choix des sous vêtements de Naovenn. Elle rougit légèrement avant de se faire un plaisir d'emballer le tout.

Choix très judicieux .

Anne se pencha à l'oreille de Naovenn.

C'est avec ce genre de petites choses que j'ai attrapé mon mari. Et pauvre Alastor. Il ne va pas savoir où donner des yeux.

La nouvelle requête de Naovenn la prit encore plus au dépourvu et la fit sourire.Apparemment, il n'y avait pas que le démon qui était fou amoureux. Aussi elle s'empressa de la libérer tout en finissant de préparer le paquet.

Je vous rejoint dans quelques instants.

Je discutais tranquillement avec Aaron quand je sentis son doux parfum derrière moi. Je me retournais juste à temps pour lover ma déesse contre moi. Je lui fis un tendre sourire avant de lui voler un petit baiser. J'en fus presque gêné de paraître ainsi devant Aaron et Anne. Et pourtant c'était si doux et si agréable.J'en venais à espérer que ma Naovenn nous demande de rentrer et que nous nous retrouvions enfin seuls tous les deux. Mais je ne voulais pas non plus la priver du plaisir de faire quelques achats. C'est alors qu'Anne me tendit un paquet.

Porte donc le paquet de ta dame, rends toi utile!! Et fais attention, c'est fragile.

Puis elle attrapa son mari par le bras et nous poussa gentiment vers la sortie.

Pour les robes, je vous les apporterez dès qu'elles seront finies.

Elle s'inclina avant de filer dans le fond du magasin, tenant toujours son mari. Celui ci , l'air surpris, s'inclina à son tour avant de disparaître. Une fois dehors, je ne pus résister à regarder ce que ma dame avait acheté. Je rougis comme une pivoine en voyant les petits dessous merveilleusement scandaleux. J'étais .....soufflé!!
Je me penchais et glissais ma tête dans le creux de son cou  pour murmurer à son oreille.

Tu....Tu va porter cela??? Je ..Je ne te savais pas si coquine.Je sens que je vais adorer. Enfin....Si mon cœur y résiste!

Je pouffais de rire avant de lui mordiller le lobe de son oreille et d'ajouter.

Je t'aime Naovenn . Avec ou sans artifices et cela ne changera pas.

Je frottais nos nez , avant de lui faire un grand sourire.

Que désire maintenant ma Déesse?Des bijoux , des fleurs??

J'attendais sa réponse en pensant avec impatience au moment où nous serions à nouveau seuls. J'avais hâte de la câliner à nouveau.

Tout sourire, Naovenn salua le couple de commerçants avec enthousiasme et gentillesse. Uune fois dehors, elle tenta d'empêcher Alastor de regarder dans le paquet mais en vain. Devant sa mine rougissante, elle sourit d'un air coquin, les joues enflammées.

"Mon petit doigt m'a dit que tu apprécierais ces quelques fantaisies... Il faut bien reconnaître qu'il n'y a que la dimension esthétique qui entre en ligne de compte de toute façon parce que pour le côté pratique franchement, rien ne vaut le fait de ne rien porter sous ses vêtements, je peux en témoigner..."

Se rendait-elle seulement compte qu'elle venait de dire à son amant qu'elle ne portait pas le moindre sous-vêtements sous sa tenue ? Sans doute pas vraiment, pour elle c'était on ne peut plus naturel et sain. Et puis la déclaration d'amour de son Alastor lui avait distrait l'esprit de la lingerie de toute façon. Un sourire radieux aux lèvres, elle se colla à lui de manière à l'embrasser à perdre haleine, peu soucieuse d'être vue ou dépréciée. Pour elle, ces choses-là également étaient naturelles et saines. S'ils s'aimaient, ils n'avaient pas de raison de le cacher ou d'en avoir honte en aucune manière. Quant à la suite du programme, elle la laissait aussi perplexe que le début.

"Je ne sais pas... Les fleurs sont jolies dans la nature... Les bijoux... Mes vêtements me suffisent amplement. D'ailleurs..."

L'embrassant à nouveau longuement et voluptueusement, elle chuchota à son oreille d'une voix basse très sensuelle.

"Merci de m'offrir ces beaux atours... J'espère que tu aimeras me voir dedans, que tu seras fier de m'avoir à ton bras aussi richement vêtue, et que tu seras impatient de me les retirer ensuite... Je te remercierai mieux que cela quand nous serons seuls, tu veux ?"

Son sourire s'était fait coquin quand elle recula pour regarder son démon droit dans les yeux. Elle fit ensuite mine de réfléchir quelques instants puis choisit la prochaine destination avec légèreté.

"Si on cherchait plutôt quelque chose pour toi, hum ? J'ai tout ce qu'il me faut, moi..."

Voilà que je rougissais pour la deuxième fois.Je la regardais les yeux grands ouverts, l'air ahuri. Était elle sérieuse ou....Comment avais je pu "rater" ce détail si "croustillant". Maintenant que j'y pensais, c'est vrai que c'était elle qui s'était déhabiller la première fois et que j'avais prêté peu d'importance à ce qu'elle portait....Ou non!!Mais je n'eus guère le temps de me perdre dans ces réflexions. Je sentis son corps se coller au mien et ses lèvres sur les miennes.Je répondis fiévreusement à tous ses "assauts" . J'en profitais même pour vérifier si....en glissant ma main sous son petit haut. Je frémis en sentant sa peau satinée sous mes doigts. Je m'efforçais de refréner mon désir galopant. Et lorsque je pu à nouveau respirer, ce fut moi qui lui fit un sourire ravageur, une lueur de folie dans les yeux.

Ton petit doigt n'est peut être pas si bien renseigné que cela. Je n'aurais peut être pas vraiment le temps de les apprécier, trop pressé que je risque d'être de les enlever. Je risque peut être même de les déchirer avec mes dents....Quant à l'esthétique,C'est vrai qu'ils sont adorables mais je te préfère comme ce matin.

Je glissais doucement ma tête dans le creux de son cou, mordillais le lobe de son oreille avant de lui chuchoter.

Toute nue , ton corps de rêve lové tout contre le mien.

Cependant il me restait un petit détail à éclaircir. Je plongeais mon regard dans le sien et me sentis fondre.Ses yeux verts me faisaient un effet...

Tu sais Amour, je ne te paye pas de "beaux atours" pour pouvoir me pavaner. Je pensais simplement que cela te ferait plaisir. Pour moi, tu serais vêtue de haillons que cela ne changerait rien . Je t'aime comme tu es et pour ce que tu es. Je me fou bien des apparences et du quand dira t' on. Tu es ...Fraiche, pétillante, belle bien au delà des mots . Ceci dit, je n'ai rien contre si tu désire me remercier.

Mais je n'étais pas aux bouts de mes surprises. Voilà maintenant qu'elle inversait les rôles. Je la regardais, stupéfié, me demandant quel message elle désirait me faire passer.

Mon amour?? Il y a quelque chose en moi qui ne te plais pas?? Tu  veux changer quelque chose??Tu sais je suis prêt  à tout pour toi. Maintenant moi je n'ai besoin de rien. Enfin presque.

Je la pris dans mes bras et frottais nos nez.

La seule chose que je désire, c'est toi et l'amour que tu donne. Tu me comble d'un bonheur auquel je ne croyais plus. Merci pour tout ma Naovenn.

Mon estomac choisit le moment où je l'embrassais pour signaler sa présence. J'interrompis mon baiser tout en pouffant de rire.

Ah!! J'oubliais que je dois manger un peu aussi. Et puis ça peut être amusant aussi. Un peu de chantilly ça et là....Conjuguer l'utile à l'agréable en somme!!!

Je lui fis un sourire taquin.

On finit les courses et on rentre??  

Aussi amusée qu'émoustillée par cet échange aussi bien que par les caresses et les baisers de son amant, Naovenn sourit de plus belle, la mine plus coquine que jamais.

"Quelles courses ? Si tu n'as besoin de rien et moi non plus, je suggère que nous achetions simplement de quoi manger en route et que nous rentrions très vite satisfaire d'autres appétits..."

Pendue à son cou, elle se frotta discrètement contre lui, lui faisant sentir à travers les étoffes de son haut et de sa chemise à lui à quel point ses tétons étaient tout durcis par le désir.

"Tu me fais un effet incroyable, beau démon... Et du coup je viens de comprendre l'utilité de porter de la lingerie sous mes jupes... Je suis tellement mouillée que ça doit couler entre mes cuisses... J'ai besoin que tu m'emplisses... Vite..."

Son chuchotis était devenu rauque et son regard s'était voilé. Cette fois elle n'exerçait plus sur elle-même le contrôle dont elle ne se départissait d'ordinaire jamais. Comment diable Alastor avait-il accompli ce prodige ? Mystère... Mais toujours était-il qu'elle en était profondément remuée et ne savait absolument pas comment gérer cette violente bouffée de désir. Dépourvue de pudeur, elle eut été capable de glisser sa main dans son pantalon ici-même, en pleine rue, pour toucher enfin son sexe majestueux. Mais elle devinait à travers lui, à travers ses émotions, que ça ne se faisait pas dans ce monde.

Cette fois ci je virai carrément au cramoisi. J'étais stupéfait par son naturel. Elle arrivait à me surprendre après toutes mes années, siècles, décennies?? de vie. Ses paroles réveillèrent le démon en moi bien que, j'en arrivai à me demander qui était vraiment le démon de nous deux. Je l'avais dans la peau ma Naovenn et pas que dans la peau d'ailleurs. Je sentis mon sang se transformait en lave. Une lave brûlante qui coulait dans mes veines en allumant un brasier incandescent en moi. Et lorsqu'elle me fit comprendre son désir impérieux Le mien lui répondit aussitôt. Je du me mordre la lèvre jusqu'au sang pour ne pas la prendre immédiatement. Je ne pu qu'acquiescé  de la tête pour toute réponse à sa demande tant mon bas ventre était en feu. Jamais je n'avais ressenti désir aussi violent. Le reste des courses se fit au pas de charge .Il fallait que je fasse vite ou j'allais embraser toute la ville tant je brûlais. Je ne perdis pas une occasion de l'embrasser, de la caresser et ceci même sous le regard outré de certain commerçant. Mais lorsqu'elle se baissa pour ramasser une pomme tombée de l'étal, j'atteignis mon point de rupture. J'étais juste derrière elle et venais d'avoir un aperçu sur ce qui devait être le paradis. Je posais ma main sur son  bas ventre et collais mon membre dur entre ses fesses. Mon autre main glissa sur son petit ventre, l'aidant à se redresser tout en se saisissant de l'un de ses seins . Mes lèvres déposèrent un baiser fiévreux sur sa nuque avant que je ne la mordille. Ma voix se fit rauque et brulante, empreinte d'un désir à assouvir au plus vite.

On rentre!!