Elsweyr, la vallée des déchus
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Vous incarnez un reclus de la société médiévale fantastique. Anges déchus, démons, vampires, voleurs, assassins et mutants en tout genre, nous vous souhaitons la bienvenue à Elsweyr, la vallée des déchus!
 
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 Cyrodiil

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Sophélia
Admin cinglée - Succube Suprême
Sophélia


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MessageSujet: Cyrodiil   Cyrodiil Icon_minitimeSam 29 Déc - 19:12

Cyrodiil Cyrodiil

Cyrodiil abrite une immense forêt, et rares sont les endroit où l'on peut y vivre en sécurité. Y vivent aussi bien des êtres féroces que des animaux auxquels vous ne pourrez pas résister. Mais le plus terrible, ce sont ses occupants. Très peu civilisé, ils en sont presque devenus sauvages. Par conséquent, il est très fortement déconseillé de s'y promener sans un guide... Également, nombreuses sont les légendes à courir sur cette zone. Une histoire est souvent conté, celle d'un mi-homme mi-bêtes qui y errerait sans but et qui dévorerait les méchants enfants qui s'y aventureraient. Mais qui sait, peut être les légendes sont-elles fondées....?

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Sicarde

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MessageSujet: Re: Cyrodiil   Cyrodiil Icon_minitimeLun 10 Juin - 15:09

Sicarde se dirigeait vers Elsweyr depuis quelques jours mais elle avait faim. Elle sentit une odeur très appétissante à proximité et se dirigea donc discrètement vers la source de cette odeur. Elle aperçut une jeune fille de 10 ans dans une clairière. Elle se dit que le danger était moindre et qu’elle ne risquait rien. Au moment où elle se jetait sur la jeune enfant, elle se dit qu’elle n’avait jamais senti personne d’aussi appétissant donc il y avait peut-être un piège. Dans le pire des cas, elle pouvait bien la garder pour la savourer plus tard, lors d’une grande occasion ou autre chose. Cependant elle était maintenant à découvert, il fallait qu’elle trouve une raison de se trouver là. Elle réfléchit un instant avant de se dire que ce n’était pas un endroit très sûr.

« Bonjour, je voyage seule actuellement et je me disais que l’endroit n’étant pas très sûr, il serait mieux de s’y promener à deux que chacune de son côté, je me dirige vers Elsweyr et toi ? M’accompagnerais-tu vers là-bas ? »

Elle observa l’enfant d’un peu plus près, celle-ci était vraiment petite. On aurait dit qu’on pouvait la briser juste en la touchant. Ses yeux étaient d’un vert très pur et très curieux, grand ouvert sur le monde avoisinant. Quelques brulures parsemaient sa peau bronzée mais c’était la personne la plus fragile que Sicarde n’ait vu depuis très longtemps. En effet les enfants se promenaient rarement en forêt et elle allait rarement en ville. Ce qui lui fit se demander pourquoi une enfant aussi fragile et sans défense faisait seule dans une forêt plutôt dangereuse. Elle allait lui demander mais se ravisa au dernier moment, si elle allait à Elsweyr aussi elle devait être plus dangereuse qu’elle ne le paraissait. Elle pouvait même être bien plus âgée et se cacher sous cette apparence pour appâter les gens.

Elle sentait encore meilleure de près mais elle était trop petite et maigre pour que Sicarde ne la goutte. Elle avait peur de lui prendre trop de sang, elle avait l’air d’en avoir si peu ! Elle se promit donc de rester à ses côtés jusqu’à ce qu’elle soit plus âgée pour la déguster plus tard. Elle pourrait également empêcher son précieux sang de couler jusque-là ou de le lécher si cela venait à arriver, pour ne rien gâcher. Par contre si la jeune fillette était trop fatigante ou désagréable, elle le ferait à distance. En attendant il fallait bien apprendre à se connaître et la politesse exigeait qu’elle se présente en premier.

« Je me présente, je m’appelle Sicarde, comme tu peux le voir je suis une elfe tout ce qu’il y a de plus banale. Je présume que tu es humaine, je me trompe ? J’ignore ce que fait une enfant de ton âge seule dans la forêt mais si tu acceptes et si tu en as besoin, je te propose de te protéger pendant notre voyage. Si tu ne veux pas, cela me va aussi je peux continuer mon voyage seule et cela sera moins fatigant que de m’occuper de toi. »
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Corbeau

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MessageSujet: Re: Cyrodiil   Cyrodiil Icon_minitimeMar 9 Juil - 11:43

Corbeau se réveilla au petit matin parmi les débris du bateau sensé l'emmener a Elsweyr, couvert de bleus et contusions, avec pour tout bagage son sac a dos qu'il avait réussi a enfiler avant le naufrage. Il commença par vérifier qu'il n'avait pas de blessures graves ou handicapantes avant de faire le point sur la situation. Il se permit un mince sourire en constatant qu'il avait encore survécu a un naufrage, comme quoi, lui et les bateaux... avant de se rembrunir brusquement en apercevant les corps gonflés par l'eau de mer a coté de lui.
De toute manière, il ne servait a rien de s'apitoyer, autant commencer a essayer de s'en sortir. En fouillant consciencieusement les alentours, il pu trouver une carte délavée, a peine suffisante pour connaitre sa potion actuelle, de quoi bander ses quelques plaies, pas mal de débris divers inutiles, avant de finalement tomber sur le coffre du capitaine, encore intact. Une chance, vu que celui-ci contenait les précieux instruments de navigations, un petit coffret plein d'or, surement le prix du voyage de tout les passagers, son journal de bord, en fait, tout ce dont il avait a peu près besoin...
Une fois ce macabre travail achevé, il se dirigea directement vers la foret. Si cela peut sembler un peu téméraire, c'est tout a fait faux. Son instinct, affuté bien qu'il ne sache pas d’où, lui criait de préférer l'ombre des grands arbres a suivre le rivage, aux yeux de tous. Vu que celui-ci lui avait déjà sauvé la vie de nombreuses fois, il s’enfonça en foret sans une seule hésitation, confiant du fait qu'avec les instruments et une carte, il serait incapable de se perdre. Ce qui se releva totalement faux.
Il s’étonna encore durant les quelques jours suivant le naufrage, de vagues réminiscences lui permettant de facilement dresser un camp, trouver de quoi se nourrir, se fixer des points de repères naturels... encore une fois tout a l'instinct. Et comme a chaque fois, il ne pouvait s’empêcher de se demander avec angoisse qui il avait été pour avoir de telles compétences. Mais bon, tant qu'il s'en sortait...
Cette forêt était dérangeante, parfois totalement absente de bruit, elle lui collait la chair de poule a certains endroits et ce fut donc avec un soulagement palpable qu'il pu entendre des voix... humaines a première vue. Bien que soulagé, Corbeau n'en resta pas moins prudent, se fondant dans le couvert végétal pour observer ces voix. Il se faufila sans un bruit a travers les buissons proches avant de littéralement pilé sur place... Une jeune femme et une fillette? Ici en plein milieu de nul part? Le cerveau tournant a pleine vitesse, il ne se rendit même pas compte qu'il était sorti du fourré, l'arme dégainée dans une garde défensive. C'est seulement en voyant l'air surprise et méfiante de la jeune femme qu'il s'avisa de sa position. Qu'est ce que... Embarrassé au possible, il rangea son arme le plus vite possible avant d’écarter les bras d'un grand geste.
Euh... Hum, désolé je ne voulais pas vous faire peur et encore moins de mal, je ne sais pas ce qui m'as pris, je ne voulais pas être aussi menaçant. Je vous supplie de m'excuser de m'introduire ainsi, je ne m’était pas rendu compte de mes gestes. L'instinct vous voyez?
Si il était auparavant embarrassé, ses excuses maladroites le virent carrément devenir pivoine, tandis qu'il se tortillait les mains d'inconfort. Bien conscient qu'il qu'en l’état il était plus que pitoyable, il ne put s’empêcher de détailler avec stupéfaction l’étrange duo devant lui. Une fillette maigrelette a la peau arborant des traces de brulures, plus une... une elfe au cheveux d'un blanc de neige, plutôt jolie, il fallait bien le reconnaitre. Voila un groupe peu courant si il en était. Au moins ce temps mort lui avait permis de retrouver ses esprits, d'ordonner ses pensées. Il se passa une main sur l'ombre de barbe qui ornait son visage avant de finalement se jeter a l'eau.
]Bon, encore désolé pour mon approche abrupte, j'ai des fois des difficultés a empêcher mon instinct d'agir. Enfin bref. Euh, je crois que je vais commencer par les présentations non? Je suis Corbeau et pour tout dire je suis complétement perdu. J'ai l'impression de tourner en rond dans cette foret depuis mon naufrage et vous êtes les premières personnes que je rencontre dans cette foutue foret alors que ça doit bien faire... quelques temps que j'y suis je pense. Je dois reconnaitre que votre groupe a que quoi surprendre, surtout ici, m'en voulez pas si j’étaie un chouïa trop prudent. Toujours est il que je voudrais vous poser une... non, deux questions. Vous sauriez pas dans qu'elle direction est cette foutue ville d'Elsweyr, et de deux, hum... Qu'est ce que vous faite ici en fait? Parce que bon, la fillette a l'air mal en point quand même. Je ne fais que constater, hein, vous mettez pas en rogne si c'est votre fille madame.
Tout avait été dit avec un empressement certain, mais les mains loin de son arme, dans une attitude plus circonspecte qu'agressive. Il ne put s’empêcher d'inspirer profondément a la fin de sa tirade, avant de recommencer s'agiter discrètement en attendant la réponse sous le regard inquisiteur de l'elfe. Décidément, son voyage vers Elsweyr n’était pas une partie de plaisir.
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Sicarde

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MessageSujet: Re: Cyrodiil   Cyrodiil Icon_minitimeVen 12 Juil - 16:12

Sicarde se rendit compte qu'elle avait été très imprudente. En effet un homme venait de sortir des fourres et elle ne l'avait pas entendu approcher. Son attention avait été entièrement concentrée sur la fillette et cela aurait pu leur être fatal a toutes les deux. L'homme était un guerrier, ou du moins un homme habitue a se battre. Sa carrure le montrait mais c’était contredit par son visage qui n’était recouvert d'aucune cicatrice et était d'ailleurs plutôt esthétique. Il avait également l'air de rire souvent et cela démontrait qu'il n’était pas qu'une masse de muscles. Elle hésitait a le considérer comme un allie ou un ennemi puisqu'il aurait pu les tuer avec une attaque surprise et il ne l'avait pas fait mais son intelligence supposée pouvait très bien mener a une catastrophe plus gênante, comme tuer la fillette sans qu'elle puisse s'en nourrir.

Il s'excusa ensuite de son entrée brutale et en rougit, puis se ressaisit et se présenta. Ainsi donc il s’appelait Corbeau, avait fait naufrage et cherchait a se rendre au même endroit qu'elles. Il insinua ensuite qu'elle avait fait du mal a la fillette, ce qui aurait très bien pu être vrai et Sicarde ne lui en tint pas rigueur. Cependant il semblait trop empresse de se joindre a elles et cela sema un doute dans l'esprit de l'elfe. Malgré tout, il s’était montre poli aussi fit elle de même après l'avoir fixe un instant.

    -Je m'appelle Sicarde, je viens juste de rencontrer cette fillette donc je n'ai aucune idée des raisons de son état, tu peux nous accompagner jusqu’à Elsweyr mais nous ne serons pas responsables de toi en cas de problème, et si tu deviens trop bruyant ou trop gênant n’espère pas pouvoir rester parmi nous. Si tu souhaite t'amuser, fais-le avec elle, elle aimera certainement plus cela que moi.

Elle ajouta a l'intention de la fillette:

    -Quand a toi tu peux te présenter et nous expliquer pourquoi tu es dans cet état. Tout cela en marchant parce que nous nous sommes trop attardés, il ne faudrait pas que quelqu'un d'autre pointe le bout de son nez, surtout qu'il risque d’être moins cordial que nous.

Sur ce, elle s’éloigna, tout en vérifiant que la fillette suivait bien, pour rien au monde elle l'aurait abandonnée sans la goûter. Elle fit bien attention cette fois au créatures vivantes des alentours, et passa par des endroits moins fréquentes qu'une clairière, bien qu'ils soient également moins praticables. Elle hésita quelques fois a prendre la fillette dans ses bras mais se dit finalement que si celle ci avait besoin d'aide, elle le ferait savoir. Elle surveilla également Corbeau du coin de l’œil en tentant de ne pas se faire remarquer mais il ne faisait rien de suspect. Elle commença a avoir faim et se dit que cela pouvait s’avérer complique a gérer avec un plat aussi appétissant juste a cote. Elle déclara donc:

    -Il est temps de faire une pause. Je pars chasser de mon cote et je vous retrouverais la quand j'en aurais fini, si bien sur vous souhaitez rester avec moi. Vu que vous avez survécu jusque la, je pense que vous êtes apte a vous nourrir seul. Je ne chasserais donc pas pour vous. Sur ce, a plus tard

Elle se dit qu'il ne fallait pas que quelqu'un vienne avec elle, pour ne pas qu'ils sachent qu'elle buvait du sang. Apres son annonce, elle s’enfonça rapidement dans les bois mais ne partit pas tout de suite, attendant de voir si l'homme attaquerait la fillette auquel cas elle interviendrait, sinon elle irait chasser lorsqu'elle jugerait celle-ci en sécurité. Elle s'imaginait déjà lui entailler délicatement le cou pour récolter le liquide précieux qu'elle désirait. Il aurait une merveilleuse odeur qui serait encore plus délectable que celle qu'elle sentait actuellement, entravée par l’épaisseur de la peau de la fillette. Elle boirait d'abord une première gorgée qu'elle sentirait couler le long de sa gorge, une sensation chaude et merveilleusement agréable, puis elle en prendrait une deuxième, tentant de se contrôler mais devenant de plus en plus enivrée par le gout sublime de ce sang, et elle reprendrait encore une autre gorgée ... Elle se rendit compte qu'elle revenait vers la fillette et qu'il fallait qu'elle se nourrisse au plus vite, aussi prit-elle la dure décision de laisser la fillette aux mains de l'inconnu, se promettant de le traquer et de le torturer si il lui arrivait quelque chose. Elle s’éloigna rapidement avant de reperdre le contrôle de sa faim et se mit en quête d'une proie.
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Corbeau

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MessageSujet: Re: Cyrodiil   Cyrodiil Icon_minitimeVen 12 Juil - 18:24

On peut dire que la femme avait réussi a surprendre Corbeau, plaisamment ou non, au fil de ses paroles. Bien que polie, elle s'était montré étonnamment ... froide, quasiment sans émotions. Enfin bon, a cheval donné, on ne regarde pas les dents, aussi il s’accommoda de cette réponse avec une petite courbette de remerciement silencieuse.
Il suivit doucement le duo, réglant son grand pas sur celui de la fillette, afin de ne pas les distancer et rester a quelques pas a peine derrière elles. Bien que gardant une figure neutre soigneusement étudiée, il ne pouvait s’empêcher de spéculer sur le petit duo. A vrai dire, plus a propos de la femme qu'a celui de la fillette. Si il avait bien compris, elles venaient de se rencontrer, n'ayant donc aucuns liens entre elles... Et la femme n'en savait pas plus que ça sur la fillette. Surprenant pour le moins.
Finissant par laisser ces réflexions de coté, il ne put s’empêcher de sourire en notant la tension de la jeune femme. Il l'avait visiblement surprise en sortant de son fourré et elle semblait s'être promise de ne pas être surprise une fois de plus. Néanmoins, plus il observait son petit manège plus il était intrigué. Il n'avait jamais rencontrer personne de semblable... enfin, dans le peu de souvenirs qu'il avait construit ces derniers temps. Une fois le petit instant de déprime coutumier de cette sombre rumination dépassé, il se focalisa une fois de plus sur la jeune femme. Au-delà de la tension qui l'habitait, elle était plutôt ... frêle mais dégageant un mélange étonnant de force et de finesse qu'il n'avait pas rencontrer depuis... depuis...Foutu brouillard qui occultait sa mémoire.
C'est seulement lorsque qu'elle déclara la pause en lorgnant ostensiblement la fillette qu'il percuta ses dernières paroles avant de se mettre en route. Comment ça, s'amuser avec la fillette? Il serra convulsivement les poings avant de se morigéner lui-même. Après tout, elle voulait surement dire autre chose. Ou pas... Il ne put s’empêcher de surveiller d'un œil inquiet son départ, finalement rasséréné une fois qu'elle eu disparue. Il observa un instant les environs, bien conscient d'être complétement perdu, surtout ici, au milieu des taillis épais du sous-bois. Pourquoi diable avait elle choisi d'emprunter cette voie?
Enfin bon, il ne servirai a rien de se perdre en conjecture, autant agir. Il commença aussitôt a monter un campement de fortune avec une efficacité toute militaire, rassemblant rapidement dans les environs proches de quoi faire un feu, en profitant au passage pour s'assurer que tout était calme. Trop même. Au moins put il poser un ou deux pièges plutôt tranquillement, presque sur d'avoir du petit gibier dedans quand il faudrait partir.
C'est seulement en revenant presque en sifflotant qu'il s’aperçut finalement de l'état de la fillette. Couverte de brulures, les vêtements déchirés par le passage difficile qu'elle leur faisaient emprunter, le teint pâle et fatigué. Maudissant silencieusement la femme, il s'approcha avec prudence de la fillette. Il remarqua avec une grimace le léger mouvement de recul qu'elle eut devant lui, c'est vrai qu'il ne devait pas sembler très engageant non plus... En veillant a ne pas faire de gestes brusque ni d'approcher ses mains de son arme, il sortit doucement une poignée de baies rougeoyantes avant de lui tendre.
Tiens prends ça. C'est pas franchement excellent, mais au moins ça se mange et ça a le mérite de te tenir au corps. Et pour parler franchement tu parait en avoir besoin. Sans vouloir te vexer, mademoiselle.
Il déposa d'un geste fluide les baies devant la fillette avant de s'asseoir en face d'elle de l'autre coté du petit feu, s'affairant a le faire prendre vite. Une fois celui-ci allumé, il reprit son examen de la fillette, les yeux luisants de concentration, avant de frémir de rage contenue. Une fois que l'autre serait de retour, il irait lui parler. Ce n'est pas parce qu'on ne connait pas une personne qu'on ne devait pas se montrer humain avec bon sang!
Plus pour rompre l'épais silence entre eux deux qu'autre chose, Corbeau reprit la parole chaude et douce tout en faisant lentement réchauffer ses mains:
Tu sais, je ne te veux pas de mal, crois moi. En fait, je vous suis plutôt redevable a toi et ta compagne. Je pense que si je ne vous avez pas trouvé, je serais encore en train de tourner en rond dans cette grumble de forêt. En fait, vous avoir croiser est un vrai cadeau des dieux on dirait. Z'êtes un peu ma bouée de sauvetage en fait.
Il souriait en même temps, pleinement conscient de l'ironie de ses paroles, lui le naufragé perdu en forêt. Ça ferait une belle histoire a raconter au moins quand il aurait trouver la cité. A condition que la femme les mènent dans la bonne direction.
Justement en parlant du loup, la voila qui revenait de sa chasse. Se levant d'un bond, il se dirigea a grands pas furieux vers la femme, ouvertement en colère, refrénant son envie de poser sa main sur son arme, se contentant de la refermer sur le cuir de son ceinturon d'armes.
Dites donc madame, Bien que je ne connaisse pas votre relation avec cette fillette, vous pourriez vous en occuper un peu mieux quand même. C'est pas du vulgaire bétail, c'est une petite fille, elle nécessite un peu d'attention quand même. Z'avez vu l’état dans la lequel vous l'avez mise avec votre itinéraire au travers des taillis? C'est honteux. Et le mot est faible. Tout comme votre comportement a son égard. Pourriez au moins lui demander comment elle va!
Incapable de se contenir, Corbeau avait rapidement élevé la voix, faisant de grands gestes rageurs alors qu'il débitait rapidement ses récriminations. Plus calme après avoir laissé échapper tout son fiel, il rabaissa rapidement la voix, mesurant a nouveau son ton, bien que les yeux luisant toujours d'une colère authentique.
Enfin bref, j’espère que vous tiendrez compte de ce que je vous ai dit, sinon, dites moi simplement si vous préférez que je prenne soin de la jeune demoiselle d'accord? Elle ne mérite pas d'en baver plus qu'elle ne semble en avoir déjà bavé vous ne trouvez pas?
Et puis... Dites moi quand il faudra lever le camp, j'ai poser deux collets autour d'ici.

Il se détourna rapidement de Sicarde, la laissant planté la sans une once de considération. Au moins, il avait put mettre au clair ce qu'il pensait. Il ne put empêcher un petit sourire de lui venir en se rasseyant face a la jeune fille, lui décochant un petit clin d’œil en attendant que l'autre les rejoigne.
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Fleur

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MessageSujet: Re: Cyrodiil   Cyrodiil Icon_minitimeSam 3 Aoû - 14:25

Lorsqu'elle avait pris la décision, ce jour là, d'aller se promener dans la forêt, Fleur ne s'attendait certainement pas à vivre une telle aventure. Elle avait d'abord marché longtemps, très longtemps, s'éloignant de la ville le plus qu'elle pouvait pour ne pas trop attirer l'attention. Et enfin, lorsqu'elle s'était jugée à une distance raisonnable d'Elsweyr, doucement, tout doucement, elle avait sorti sa petite boîte d'allumettes de sa poche, avec des gestes presque respectueux. Et pendant un moment, elle était restée là, une petite allumette dans la main, souriant à l'idée de ce qu'elle allait faire. Un joli sourire carnassier qui, à chaque frottement infructueux de la tête de souffre sur la boîte, s'affaissait un peu plus. Elle n'avait pas pensé à ça. L'endroit était trop humide, l'allumette ne s'enflammerait pas. Mais à force d'essayer, de s'énerver, elle y parvint enfin : une toute petite flamme dansait gentiment devant ses yeux. Avec un cri de joie, elle souffla fort, très fort sur l'allumette, projetant un nuage embrasé devant elle, tout juste sur un arbre. La mousse noircit et crépita un moment, dégageant une épaisse fumée et une odeur pestilentielle, puis ce fut terminé. Rien d'autre. La petite fille avait effectué plusieurs jours de marche dans la forêt, ne se nourrissant que de baies et de petits animaux trop lents pour lui échapper, tout cela pour en arriver là : perdue, affamée, épuisée, et surtout sans pouvoir faire de feu. Elle aurait volontiers fait brûler la totalité des bois pour se calmer, mais devant l'impossibilité de faire flamber ne serait-ce qu'un arbre, Fleur n'eut rien d'autre à faire que s'asseoir et pleurer à chaudes larmes.

Dépitée, elle s'était remise en chemin, lorsqu'elle avait senti la présence de quelqu'un. Une elfe. La femme s'était approchée d'elle, lui avait parlé, mais Fleur n'avait pas confiance : on ne rencontrait jamais de gens biens, dans la forêt. Elle ne le savait que trop bien, elle-même n'étant pas une gentille petite fille. Pendant longtemps, elle ne voulut pas parler, pas s'intéresser. Elle n'écoutait qu'à moitié ce qu'on lui disait. Elle ne fit qu'à peine attention à l'homme qui les avait rejointes. Elle ne répondit pas aux questions, refusa de dire son nom, se contenta de suivre silencieusement les deux adultes lorsque la femme nommée Sicarde suggéra de se remettre à marcher. A l'intérieur, elle brûlait d'une colère sourde, ne rêvant que d'une chose : mettre le feu à ces deux créatures et les regarder danser pour se débarrasser des flammes, danser de cette étrange danse que la douleur apprend malgré eux aux victimes du feu. Mais à l'extérieur, elle prenait bien garde à avoir l'air la plus piteuse, la plus effrayée, la plus faible possible. Il fallait qu'elle les emmène dans un endroit sec sans qu'ils ne se méfient. Et là, ils danseraient.
.
L'intérêt de la petite fille pour son environnement revint au galop lorsqu'ils s'installèrent pour un campement. Sicarde s'était éloignée pour chasser dans son coin, ce qui la laissait seule avec l'homme, appelé Corneille. Ou Corbeau. Elle ne savait plus, quoique Corbeau semblait plus logique, pour un homme. Pendant un moment, elle l'observa installer leur campement. Tout à coup, un immense espoir grandit en elle : un campement, cela impliquait un feu. Peut-être que Corbeau réussirait à en faire un? A cette idée, un sourire lumineux s'imprima sur son visage. Heureusement que l'homme était parti, ou son petit jeu aurait été découvert!

Lorsqu'il revint, il eut tout à coup l'air de vouloir s'occuper correctement d'elle. Il lui donna des baies, lui parla, lui dit à quel point il leur était redevable, à elle et à Sicarde. Et cette fois, Fleur écoutait. Un cadeau des dieux. Si seulement il savait... Mais surtout, surtout, ô comble du bonheur... Il avait allumé le feu. Doucement, tout doucement, Fleur en approcha ses mains. Elle sentit la chaleur les lécher, et tout de suite, elle oublia tous ses soucis. Que c'était bon... Elle se sentait sur le point de s'endormir, bercée par la douce chaleur, lorsque Corbeau la fit sursauter en se levant d'un bond. Sicarde était revenue de sa chasse. Et apparemment, l'homme était en colère contre elle. Il alla à sa rencontre, lui exprima de nombreuses remontrances, en particulier à propos de Fleur. Celle-ci se mit à rire : s'il savait, oh, s'il savait! Elle n'avait certainement pas besoin de leur aide, c'étaient plutôt eux qui devaient la craindre! Qu'ils attendent encore un peu, un tout petit peu... Lorsqu'elle trouverait un endroit sec...

Elle avait fait attention à ne pas rire trop fort, mais lorsque Corbeau revint s'asseoir en face d'elle, elle avait toujours l'ombre d'un sourire sur le visage. Le feu en face d'elle lui faisait tellement de bien... Pendant un instant, il lui donna même l'envie de parler un peu, et de s'intéresser à ces gens. Ils semblaient tellement vouloir s'occuper d'elle! Sicarde un peu moins que l'autre, mais elle ne pouvait pas lui en vouloir... Après tout, la petite fille pouvait parfaitement se débrouiller seule. Mais elle devait tout de même avouer que le feu était le bienvenu : elle se promit qu'un jour, elle apprendrait à en allumer un sans utiliser ses pouvoirs.

Au bout d'un moment, ses lèvres se descellèrent enfin, et d'une petite voix toute légère, elle dit :

"Merci."

Elle s'adressait à Corbeau plus qu'à Sicarde, mais ses remerciements étaient valables pour les deux. Non pas pour leur aide, mais pour leur compagnie, bien plus agréable que la solitude. Et enfin, se rendant compte qu'elle avait oublié le plus important, elle ajouta :

"Je m'appelle Fleur."

Et ce fut tout. Il ne fallait pas lui en demander trop, non plus.
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Sicarde

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MessageSujet: Re: Cyrodiil   Cyrodiil Icon_minitimeDim 4 Aoû - 15:58

Elle chassa très vite, une petite proie facile dont elle absorba jusqu'à la dernière goutte de sang pour ne rien gâcher, et qu'elle laissa aux autres animaux de la forêt. Après tout autant qu'ils profitent de la chair gratuite qu'elle ne touchait jamais. A peine revenait-elle que Corbeau se précipita sur elle, lui reprochant son attitude à l'égard de la fillette. S'il savait ce qu'elle comptait en faire ! Enfin il proposait de s'en occuper, ce qu'il ferait mieux qu'elle, ainsi elle n'aurait qu'a surveiller qu'il ne la blesse pas ou quoi que ce soit. Cella lui allait. Elle cru entendre un faible rire mais se dit que c'était son imagination, et que de toute façon ça n'avait aucune espèce d'importance parce qu'un rire n'était pas dangereux et qu'il ne pouvait venir que de la fillette. Sicarde resta plantée là un moment avant d'aller s'asseoir au bord du feu. La fillette les remercia, ou peut être ne remercia-t-elle que corbeau qui avait été plus gentil qu'elle, mais elle prit le remerciement pour elle, après tout elle s'était retenue de la manger. Elle ajouta qu'elle s’appelait Fleur. Cela lui allait bien, avec la fragilité qu'elle montrait. Mais elle avait survécu dans la forêt, peut importe comment elle s'y était retrouvée: quelque soit la raison elle était plus forte que ce dont elle avait l'air. En tant qu'enfant elle pouvait accentuer sa faiblesse bien plus surement que n'importe quel "adulte". N'ayant pas dévoilé les raisons de ses brulures, elles ne devait pas être innocente dans la façon dont elles les avait récoltées, mais Sicarde se dit que si quelqu'un la ferait parler à ce sujet ça serait Corbeau. D'ailleurs elle pourrait très bien mentir que cela ne changerait rien, ils ne verraient pas la différence. Sicarde se rendit compte qu'elle n'avait toujours pas répondu à celui qui l'avait presque agressée avec ses reproches.

    - Corbeau je voudrais te répondre que j'ai rencontré cette fille a peine quelques insants avant vous donc je vois pas ce que je pouvais faire de plus que ce que tu fais et d'ailleurs j'ai autre chose à faire que m'occuper d'elle. Elle est arrivée là toute seule, j'aurais pu passer à coté de cette clairière et ne jamais la rencontré donc elle s'en serait sortie sans moi, je ne suis pas sa mère.

Sa remarque était d'autant plus juste qu'elle n'était tombée dessus qu'à cause de son odeur appétissante parce qu'elle chassait.

    D'ailleurs je t'ai dis dès le début que tu pouvais jouer avec elle, c'est à dire t'occuper d'elle parce que je ne comptais pas le faire. Elle est dans une forêt sauvage et à moins d'être complètement stupide elle sait que ce n'est pas l'endroit le plus confortable et sécurisé du monde donc si elle ne veux pas suivre quand je l'emmène dans les taillis elle n'est pas obligée mais elle doit s'attendre à subir des blessures plus graves. D'ailleurs je ne l'ai pas forcée à me suivre, si cela ne lui plaît pas elle peut toujours partir. Et tu peux également partir t'occuper d'elle si tu veux je n'ai pas besoin de vous pour aller où je veux. Je me moque que vous soyer là ou non. En tout cas on part demain matin, après avoir mangé si vous voulez mais je ne vois aucune raison de s'attarder plus.

Sicarde n'avait pas dit l'entière vérité mais ils n'avaient pas besoin de savoir qu'elle ne laisserait pas partir la fillette, soit elle la mangeait soit elle restait avec elle mais elle ne la laisserait pas s'en aller loin d'elle. Elle regarda la fillette quelques instant pour juger de son état, parce qu'effectivement elle ne voulait pas gâcher son sang et le répandre à cause d’égratignures n'était pas très malin. Elle y ferait plus attention le lendemain mais sans que les autres le remarquent. Ensuite elle contempla les flammes. Cela n'aurait tenu qu'à elle elle n'aurait pas fait de feu, cela tenait les animaux sauvages à l'écart certes, mais cela pouvait attirer des êtres plus humains et plus dangereux. Mais il était fait et elle profitait de sa chaleur. Elle espérait que l'homme ne s'occuperait pas trop de la fillette une fois arrivé à Elsweyr sinon elle ne pourrait pas la surveiller et la grignoter comme elle voulait. Elle s'interdit de penser au moment où elle la mangerait pour devoir éviter de repartir chasser. De quoi aurait-elle l'air si elle chassait toutes les deux minutes ? Enfin elle se moquait au final de ce que l'homme pensait d'elle mais si elle voulait rester avec la fillette...

Son esprit se mit à vagabonder et elle repensa à sa sœur, sa bien aimée sœur jumelle à laquelle elle évitait généralement de penser... Sa mort l'avait presque détruite. Elle avait été vivante, si vivante ! Elle souriait toujours, jouait à longueur de journée mais elle savait toujours l'écouter quand quelque chose n'allait pas et elle la comprenait. Elles avaient ce lien que possèdent parfois les jumeaux, ce lien étrange et perturbant qui s'était brisé le jour de l'attaque. Quand elle s'était réveillée, seule et abandonnée elle ne l'avait plus senti et elle avait paniqué. Elle était retournée chez elle tant bien que mal et ses parents avaient pris soin d'elle mais elle n'avait jamais eu le caractère de sa sœur. Elle avait toujours été plus sombre et elle s'était longtemps demandée si elle était morte à sa place est-ce que ses parents seraient mort de chagrin ou est-ce qu'elle aurait réussi à les garder en vie ? Comment sa mort l'aurait affectée ? Elle aurait préféré mourir mille fois plutôt que vivre sans sa sœur, sans ses parents et avec cette soif de sang dont elle avait hérité. Elle ressentait toujours cette souffrance, ce vide là ou le lien étrange qui la reliait à sa sœur se trouvait.

Elle se rendit compte qu'une larme roulait sur sa joue mais elle ne l'essuya pas. Pourquoi devrait-elle cacher la peine d'avoir perdu l'être le plus cher qu'elle avait ? Enfin les êtres les plus chers qu'elle avait mais ses parents avaient toujours moins compté que sa sœur à ses yeux. Elle leur avait envié leur mort, comme elle aurait aimé pouvoir se laisser mourir de chagrin mais malheureusement elle avait été incapable de s'empêcher de boire du sang, cette soif surpassait tout. Elle l'avait amenée à vivre encore aujourd'hui et elle avait comprit qu'elle vivrait longtemps avec le souvenir de sa sœur. Ne pouvant s'habituer à cette souffrance elle avait décidé de l'ignorer, tenté de ne jamais y penser mais de temps en temps comme ce jour là, elle y pensait naturellement. Elle savait qu'elle idéalisait sa sœur depuis qu'elle était morte et que de son vivant il lui était arrivé de faire du mal aux autres par plaisir, c'était d'ailleurs parce qu'elle aussi avait un côté sombre qu'elles se comprenaient si bien mais le côté clair et enjoué de Sicarde était mort avec elle. Elle se demanda pourquoi elle repensait à sa sœur et se dit que cela devait être à cause de la présence de ces gens, elle n'avait parlé à personne depuis très longtemps. Ou alors la fillette lui rappelait ce jour ou sa sœur était revenue couverte de brûlures parce qu'elle avait brûlé le nounours d'une autre enfant mais que le feu avait été plus vif que ce à quoi elle s'était attendu. Elle avait tenté de prendre un air innocent puis Sicarde avait brûlé d'autres choses sans importances pour faire croire qu'elle avait entraîné sa sœur dans ses histoires et prendre la punition sur elle. Ce qui s'était d'ailleurs produit.

Sa soeur lui manquait. Elle finit par essuyer ses joues où d'autres larmes avaient coulé parce qu'elle n'aimait pas la sensations des larmes séchées sur ses joues.
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